Alors que la guerre fait rage au Soudan depuis avril 2023, le Fonds monétaire international (FMI) tire la sonnette d’alarme. Au-delà du drame humain qui se joue, avec des dizaines de milliers de morts et plus de 13 millions de déplacés selon l’ONU, ce conflit risque d’avoir des répercussions économiques désastreuses dans toute la région.
Un nouveau choc pour les économies fragiles
Dans un entretien accordé à l’AFP, Catherine Pattillo, directrice adjointe du département Afrique au FMI, s’inquiète des lourds dommages que la guerre au Soudan pourrait causer dans les pays limitrophes. Des pays souvent déjà fragiles et confrontés à de multiples défis, qui doivent désormais faire face à un afflux de réfugiés, des enjeux sécuritaires et des difficultés commerciales supplémentaires. Autant d’obstacles qui viennent entraver leur croissance économique.
Parmi les pays particulièrement vulnérables, le rapport du FMI cite notamment la République centrafricaine, le Tchad, l’Érythrée, l’Éthiopie et le Soudan du Sud. Ce dernier a d’ailleurs perdu en février une de ses principales sources de revenus, suite à l’endommagement d’un oléoduc crucial pour exporter son pétrole via le Soudan.
L’Afrique dans la tourmente des conflits
Malheureusement, les effets délétères de la guerre au Soudan ne sont pas un cas isolé pour le continent africain. Comme le souligne Mme Pattillo, de nombreux pays sont déjà affectés par des conflits internes, à l’image des problèmes sécuritaires au Sahel qui pénalisent aussi la croissance des États voisins.
À cela s’ajoutent les répercussions des tensions géopolitiques mondiales. La détérioration de la situation au Moyen-Orient ou encore la guerre en Ukraine depuis 2022 ont fait flamber les prix alimentaires et énergétiques, avec des conséquences dramatiques pour les populations les plus vulnérables.
Vers une reprise économique poussive
Face à ces vents contraires, les perspectives de croissance pour l’Afrique subsaharienne restent modestes. Après 3,6% attendus en 2024, le FMI table sur une légère accélération à 4,2% l’an prochain. Mais ce rebond reste fragile et exposé à de nombreux risques.
Au premier rang de ceux-ci, le ralentissement économique des pays développés et de la Chine, qui représente un défi majeur pour les économies africaines. Sans oublier la montée des tensions commerciales et du protectionnisme à l’échelle mondiale, illustrée par la hausse des tarifs douaniers entre les États-Unis, l’Europe et la Chine.
Dans ce contexte troublé, il est plus que jamais vital pour la communauté internationale de se mobiliser. Soutenir les efforts de paix, apporter une aide humanitaire d’urgence, mais aussi œuvrer au développement économique du continent africain. Car c’est seulement en s’attaquant aux racines de la pauvreté et des inégalités qu’une paix et une prospérité durables pourront s’installer.
Face à ces vents contraires, les perspectives de croissance pour l’Afrique subsaharienne restent modestes. Après 3,6% attendus en 2024, le FMI table sur une légère accélération à 4,2% l’an prochain. Mais ce rebond reste fragile et exposé à de nombreux risques.
Au premier rang de ceux-ci, le ralentissement économique des pays développés et de la Chine, qui représente un défi majeur pour les économies africaines. Sans oublier la montée des tensions commerciales et du protectionnisme à l’échelle mondiale, illustrée par la hausse des tarifs douaniers entre les États-Unis, l’Europe et la Chine.
Dans ce contexte troublé, il est plus que jamais vital pour la communauté internationale de se mobiliser. Soutenir les efforts de paix, apporter une aide humanitaire d’urgence, mais aussi œuvrer au développement économique du continent africain. Car c’est seulement en s’attaquant aux racines de la pauvreté et des inégalités qu’une paix et une prospérité durables pourront s’installer.