Saviez-vous que les hommes et les femmes ont des comportements alimentaires différents ? Au-delà des stéréotypes, de vraies distinctions existent dans leur façon de manger. Découvrez ce qui caractérise les habitudes de chacun et les conséquences que cela peut avoir sur leur santé.
Des choix alimentaires différenciés
Selon plusieurs études, les hommes et les femmes n’optent pas pour les mêmes aliments. Les hommes ont tendance à préférer une alimentation plus riche en protéines et en glucides, avec une consommation plus importante de viande rouge, de produits laitiers et de féculents. Les femmes quant à elles, sont davantage attirées par les fruits, les légumes, les produits allégés et les aliments perçus comme plus sains.
Ces préférences s’expliquent en partie par des facteurs biologiques, les besoins nutritionnels n’étant pas exactement les mêmes pour les deux sexes, mais aussi par des influences socioculturelles. La pression de minceur qui pèse davantage sur les femmes les pousserait à opter pour des aliments moins caloriques.
Des portions plus copieuses pour ces messieurs
Non seulement les hommes et les femmes ne mettent pas la même chose dans leur assiette, mais ils ne consomment pas non plus les mêmes quantités. De manière générale, les hommes ont des portions plus généreuses que les femmes. Cela s’explique en partie par leur gabarit et leur masse musculaire plus importants en moyenne, qui induisent des besoins caloriques supérieurs.
Les hommes consommeraient en moyenne 20% de calories de plus que les femmes au cours d’un repas.
D’après une étude américaine
Mais au-delà de la physiologie, le rapport à la nourriture et la perception des normes de genre jouent aussi un rôle. Inconsciemment, « bien manger » pour un homme est souvent associé à des portions consistantes, alors que les femmes sont encouragées à contrôler leur alimentation.
Grignotage vs repas structurés
Autre distinction : le rythme et la structure des prises alimentaires ne sont pas les mêmes chez les hommes et les femmes. Ces dernières ont plus tendance à grignoter tout au long de la journée, quand ces messieurs préfèrent les repas bien définis.
- 27% des femmes grignotent au moins une fois par jour contre 21% des hommes.
- Les hommes sautent plus souvent les repas, en particulier le petit-déjeuner.
Le grignotage, souvent perçu comme une mauvaise habitude, n’est pourtant pas nécessairement néfaste s’il est composé d’aliments sains. L’essentiel est de ne pas dépasser ses besoins énergétiques journaliers. De leur côté, les hommes gagneraient à ne pas zapper le petit-déjeuner, repas important pour l’équilibre alimentaire global.
Impact sur la santé et le poids
Ces différences dans la façon de manger des hommes et des femmes ne sont pas anodines. Elles ont un impact concret sur leur santé. Les choix alimentaires plus sains des femmes leur confèrent certains bénéfices, avec un risque moins élevé de maladies cardiovasculaires et de certains cancers par exemple.
En revanche, leur tendance au grignotage et aux restrictions les expose davantage aux troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie ou la boulimie. Les hommes sont globalement plus épargnés par ces pathologies.
Côté poids, on pourrait penser que les portions plus généreuses des hommes les pénalisent. Mais en réalité, leur métabolisme de base plus élevé et leur masse musculaire supérieure leur permettent de « mieux » consommer ces calories. L’obésité ne touche ainsi pas plus les hommes que les femmes.
Vers une alimentation plus équilibrée pour tous
Bien que les comportements alimentaires des hommes et des femmes diffèrent, les recommandations pour une alimentation saine restent les mêmes pour tous : privilégier les fruits, les légumes, les céréales complètes, les protéines de qualité et limiter les produits ultra-transformés, trop gras, trop sucrés ou trop salés.
Quel que soit son genre, il est important d’avoir une approche intuitive et bienveillante de son alimentation, en étant à l’écoute de ses besoins et de ses sensations de faim et de satiété. L’essentiel est de trouver un équilibre alimentaire qui nous convienne, sans se mettre de pression ni culpabiliser.
L’alimentation doit rester un plaisir et non devenir source de stress ou d’anxiété.
Plutôt que d’opposer les habitudes des uns et des autres, il est préférable que chacun, homme ou femme, trouve sa propre voie vers une alimentation équilibrée et épanouissante. Des différences de comportement alimentaire existent, mais nous gagnerions tous à nous inspirer des bonnes habitudes de l’autre sexe !