Alors que le conflit israélo-palestinien s’enlise dans un nouveau cycle de violence, les dernières déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne laissent présager aucune accalmie. Au contraire, le chef du gouvernement a affirmé mardi que l’armée devait « augmenter encore la pression » sur le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza.
Netanyahou veut accentuer la pression sur le Hamas
Selon Benyamin Netanyahou, le Hamas est actuellement sous pression croissante du fait des opérations israéliennes qui visent ses dirigeants et ses combattants. Lors d’une cérémonie à Jérusalem, il a déclaré :
« Le Hamas subit une pression croissante parce que nous lui faisons mal, nous éliminons ses hauts commandants et des milliers de ses terroristes. C’est exactement le moment d’augmenter encore la pression. »
– Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien
Un jeune Palestinien tué en Cisjordanie occupée
Parallèlement, les tensions restent vives en Cisjordanie occupée. Mardi matin, un Palestinien de 20 ans a été abattu par les forces israéliennes lors d’une opération à al-Bireh, près de Ramallah. Selon la police israélienne, le jeune homme aurait poignardé un policier avant d’être tué. Une version contestée par un responsable sécuritaire palestinien qui évoque une « altercation ».
Lourd bilan des frappes sur Gaza
Du côté de la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé mardi que 44 personnes avaient été tuées dans trois frappes israéliennes distinctes au cours des dernières 24 heures. L’une d’entre elles a visé une école gérée par l’ONU, faisant « des dizaines » de blessés dont des cas graves. L’armée israélienne affirme avoir ciblé « des terroristes » qui utilisaient l’établissement.
- Frappe près d’une station-service à Khan Younès (sud)
- Frappe sur une école de l’ONU à Nousseirat (centre)
- Frappe près d’un rond-point à Beit Lahia (nord)
Une situation explosive
Après neuf mois d’affrontements, le statu quo semble intenable dans la bande de Gaza. Les appels à la désescalade lancés par la communauté internationale n’y changent rien. Entre les déclarations va-t-en-guerre de Netanyahou et l’exaspération grandissante des Palestiniens, tous les ingrédients sont réunis pour une escalade dévastatrice.
En Cisjordanie aussi, la situation est explosive. Les incursions répétées de l’armée israélienne, les expropriations et la colonisation attisent la colère. De plus en plus de jeunes se tournent vers la lutte armée, faute de perspectives politiques. Une nouvelle Intifada n’est plus à exclure si aucun processus de paix crédible n’est enclenché.
« Depuis la guerre à Gaza, la Cisjordanie est devenue une bombe à retardement. »
– Un diplomate européen en poste à Jérusalem
Face à l’impasse actuelle, un sursaut politique apparaît plus que jamais nécessaire pour sortir de l’engrenage de la violence. Mais avec un gouvernement israélien qui mise sur la force et une Autorité palestinienne affaiblie et divisée, les espoirs d’une relance du dialogue semblent bien minces. Le risque d’un embrasement généralisé n’a jamais été aussi grand.
