La soirée électorale du second tour des législatives avait un goût amer pour les soutiens d’Éric Ciotti réunis à sa permanence niçoise ce dimanche. Malgré la réélection du député et les victoires de ses poulains locaux, l’annonce du triomphe national du Nouveau Front populaire a provoqué stupeur et abattement dans les rangs.
Ciotti tente de remobiliser ses troupes
«Ce soir, je le sais, certains d’entre nous peuvent nourrir une déception. Refusez-la !», a lancé Éric Ciotti à la tribune, le sourire crispé, devant environ 200 militants. Tout en reconnaissant que «la fête n’est pas ce qu’elle aurait dû être», le député réélu a exhorté ses partisans à ne pas perdre espoir, martelant que «la victoire complète n’est plus qu’une question de temps».
Des victoires locales en demi-teinte
Outre son propre succès, Éric Ciotti pouvait se satisfaire de l’élection de deux de ses proches dans les Alpes-Maritimes, Christelle d’Intorni et Bernard Chaix. Mais ces résultats n’ont pas suffi à dissiper le sentiment de gâchis. «C’est votre victoire à Nice», a sobrement commenté Bernard Chaix, conscient que la soirée avait un goût de défaite.
La douche froide du résultat national
Car à la permanence, tous les regards étaient braqués sur l’écran de télévision diffusant les estimations nationales. Et au fur et à mesure de la soirée, c’est la consternation qui s’est emparée de l’assistance. «Impensable», «aberration», «honte»… Les qualificatifs n’ont pas manqué pour décrire le «tsunami» rose et rouge qui a déferlé sur le pays.
On a trimé comme des fous, pour en arriver là. C’est un cauchemar, une régression démocratique terrifiante.
Un militant amer
Incertitudes sur l’avenir politique national
Au-delà de la déception immédiate, c’est l’inquiétude qui prédomine chez les élus et cadres LR quant aux conséquences de ce séisme politique. Beaucoup redoutent une «hyper-instabilité» et une «crise institutionnelle majeure» avec ce parlement sans majorité claire. Le rôle que pourra jouer leur parti dans ce contexte explosif reste flou.
Ciotti promet de poursuivre le combat
Malgré ce revers cinglant, Éric Ciotti a assuré qu’il ne renoncerait pas et continuerait à porter la voix de la droite. «Dès demain, nous serons au travail pour construire l’alternative dont le pays a besoin. Notre famille politique a connu bien des tempêtes, elle s’est toujours relevée», a-t-il conclu, en appelant ses troupes à la «résistance». Un message qu’il devra marteler pour remotiver des militants KO debout.