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Les Conséquences de la Dissolution sur les Grands Patrons

La dissolution de l'Assemblée Nationale décidée par Emmanuel Macron vient perturber les grandes nominations prévues à la tête d'entreprises publiques majeures comme la RATP, la SNCF ou Aéroports de Paris. Le processus se retrouve bloqué, à quelques semaines des Jeux olympiques de Paris 2024...

La dissolution surprise de l’Assemblée Nationale, prononcée lundi dernier par le président Emmanuel Macron, vient semer le trouble dans les coulisses des grandes entreprises publiques françaises. Plusieurs nominations majeures, programmées de longue date, se retrouvent remises en question à quelques semaines d’un événement crucial : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Jean Castex dans l’incertitude à la RATP

Le cas le plus emblématique concerne sans nul doute la RATP. L’ancien Premier ministre Jean Castex, arrivé à la tête de la régie des transports parisiens en novembre 2022, devait voir son mandat renouvelé sous peu. Tout semblait réglé comme du papier à musique, son nom ayant même été proposé par le ministre de l’Économie Gabriel Attal et validé par l’Élysée la semaine passée.

Mais patatras, la dissolution est venue faire dérailler ce processus bien huilé. La commission de l’Assemblée chargée de valider la reconduction de M. Castex ne peut plus se réunir. Sa nomination est donc gelée jusqu’aux législatives, qui devraient se tenir en octobre. De quoi laisser la RATP sans capitaine confirmé pour traverser l’été et les Jeux olympiques, un défi logistique et opérationnel de taille.

Un scénario similaire à la SNCF et ADP

Cette incertitude n’épargne pas les autres mastodontes publics du secteur des transports. À la SNCF, le mandat de l’actuel PDG Jean-Pierre Farandou arrive aussi à échéance cet été. Là encore, sa reconduction semblait acquise. Mais elle nécessite un feu vert parlementaire qui est désormais loin d’être garanti.

Du côté d’Aéroports de Paris (ADP), on scrute aussi avec inquiétude le calendrier électoral. L’activité va être intense dans les aérogares avec l’afflux des sportifs et spectateurs, alors que l’avenir d’Augustin de Romanet à la direction générale est lui aussi en suspens.

Cette situation crée énormément d’incertitude et de tension en interne. Avoir un patron non confirmé ou par intérim quand on va traverser un moment aussi intense et exposé médiatiquement, c’est loin d’être l’idéal.

confie une source interne à la SNCF

A la recherche d’un consensus politique

Pour sortir de l’ornière, le gouvernement va devoir chercher à bâtir un consensus avec les forces politiques qui émergeront des urnes en octobre. La composition de la future Assemblée sera décisive. Car toute nomination devra faire l’objet d’un accord entre l’exécutif et le Parlement.

Reste une question brûlante : les grands patrons actuels pourront-ils cohabiter sereinement avec des élus RN ou Nupes, si ces derniers obtenaient une majorité ? Rien n’est moins sûr. Certains observateurs craignent une valse des directions pour des raisons plus politiques que managériales.

La continuité de service en jeu

Au delà des enjeux de pouvoir, c’est la continuité et la qualité du service public qui est en jeu à court terme, insistent de nombreux cadres de la RATP, SNCF et ADP. La pression sera maximale cet été avec l’organisation des JO et l’afflux massif de visiteurs qu’ils vont générer.

On a besoin d’avoir une ligne directrice claire, une vision portée au plus haut niveau. Les Jeux olympiques sont un moment de rayonnement mondial pour Paris et la France. On doit assurer un service irréprochable. Toute instabilité managériale serait malvenue.

souligne un responsable à la RATP

L’été s’annonce donc mouvementé sur le front social et politique dans ces entreprises. Avec in fine un paradoxe : alors que les projecteurs du monde entier seront braqués sur la France à l’occasion des JO, le pays pourrait aborder cet événement planétaire sans dirigeants confirmés à la tête des entreprises chargées de transporter et d’accueillir les participants et spectateurs. Une équation délicate à résoudre pour le gouvernement.

Reste une question brûlante : les grands patrons actuels pourront-ils cohabiter sereinement avec des élus RN ou Nupes, si ces derniers obtenaient une majorité ? Rien n’est moins sûr. Certains observateurs craignent une valse des directions pour des raisons plus politiques que managériales.

La continuité de service en jeu

Au delà des enjeux de pouvoir, c’est la continuité et la qualité du service public qui est en jeu à court terme, insistent de nombreux cadres de la RATP, SNCF et ADP. La pression sera maximale cet été avec l’organisation des JO et l’afflux massif de visiteurs qu’ils vont générer.

On a besoin d’avoir une ligne directrice claire, une vision portée au plus haut niveau. Les Jeux olympiques sont un moment de rayonnement mondial pour Paris et la France. On doit assurer un service irréprochable. Toute instabilité managériale serait malvenue.

souligne un responsable à la RATP

L’été s’annonce donc mouvementé sur le front social et politique dans ces entreprises. Avec in fine un paradoxe : alors que les projecteurs du monde entier seront braqués sur la France à l’occasion des JO, le pays pourrait aborder cet événement planétaire sans dirigeants confirmés à la tête des entreprises chargées de transporter et d’accueillir les participants et spectateurs. Une équation délicate à résoudre pour le gouvernement.

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