Après deux années d’envolée des prix, les voyageurs peuvent enfin souffler un peu. Les compagnies aériennes low cost, à l’instar de Ryanair, sont contraintes de revoir leur stratégie tarifaire à la baisse. Le ralentissement économique qui plane sur l’Europe pousse ces transporteurs à modérer leurs ardeurs pour continuer à remplir leurs avions. Une tendance qui devrait se confirmer dans les mois à venir, pour le plus grand bonheur des globe-trotters.
Ryanair met un coup de frein sur les prix
Le leader européen du low cost, Ryanair, a dû revoir ses ambitions tarifaires à la baisse. Déjà en avril et en mai, la compagnie irlandaise a réduit certains de ses tarifs, notamment en milieu de semaine, pour optimiser le remplissage de ses appareils. Une décision qui tranche avec les fortes hausses enregistrées ces deux dernières années.
Entre avril 2023 et mars 2024, le prix moyen des billets d’avion a en effet grimpé de 21% chez Ryanair pour atteindre 49,80 euros – hors revenus annexes. Des suppléments qui ont également bondi et qui comprennent le choix du siège, les bagages ou encore les consommations à bord. Mais l’heure est désormais à la modération.
L’ombre de la récession plane sur l’Europe
Michael O’Leary, le PDG de Ryanair, a reconnu lundi que “l’ambiance de récession qui règne en Europe” pourrait freiner plus que prévu la hausse des tarifs. Les consommateurs, inquiets pour leur pouvoir d’achat, seraient plus regardants sur le prix des billets. Une réalité qui oblige la low cost à s’adapter pour maintenir des taux de remplissage élevés, indispensables à la rentabilité de son modèle économique.
Nous pensons que les prix vont continuer à augmenter, mais à un rythme plus lent que ce que nous avions initialement prévu.
Michael O’Leary, PDG de Ryanair
Une tendance qui devrait se confirmer
Si Ryanair fait figure de précurseur, les autres compagnies low cost devraient suivre le mouvement. Elles n’auront pas d’autre choix que d’ajuster leur grille tarifaire pour rester compétitives et attractives aux yeux des voyageurs.
- EasyJet, Wizz Air, Volotea… Toutes scrutent de près l’évolution de la demande
- Les prix devraient rester sous pression tant que la conjoncture économique sera morose
- Les voyageurs peuvent espérer des tarifs plus doux pour leur prochaine escapade
Cette accalmie tarifaire est une bonne nouvelle pour les passagers et les professionnels du tourisme. Après deux ans de folie, le transport aérien low cost retrouve un peu de raison. De quoi redonner le sourire à tous ceux qui rêvent de s’envoler vers de nouvelles aventures sans se ruiner. L’horizon s’éclaircit enfin dans le ciel du low cost !