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Les Collisions Aviaires : Un Danger Méconnu pour l’Aviation Civile

Les collisions aviaires, un danger croissant pour l'aviation civile mondiale. Découvrez l'ampleur du phénomène, ses conséquences dramatiques et les mesures mises en place pour...

Saviez-vous que les collisions entre oiseaux et avions, aussi appelées collisions aviaires, représentent un danger croissant pour l’aviation civile mondiale ? Ce phénomène méconnu est pourtant à l’origine de nombreux incidents aériens, causant des dégâts matériels conséquents et mettant en péril la sécurité des passagers et des équipages. Plongeons ensemble dans les coulisses de cette menace silencieuse qui plane sur nos cieux.

Un Phénomène en Constante Augmentation

Alors que le trafic aérien ne cesse de croître, les collisions aviaires suivent malheureusement la même tendance. Selon une source proche, pas moins de 291 600 collisions entre animaux sauvages et aéronefs civils ont été recensées aux États-Unis entre 1990 et 2023. En France métropolitaine, ce sont environ 600 collisions qui sont signalées chaque année lors de vols commerciaux. Des chiffres alarmants qui témoignent de l’ampleur du problème.

Des Conséquences Dramatiques

Au-delà des dégâts matériels, estimés à plus de 1,2 milliard de dollars par an à l’échelle mondiale, les collisions aviaires ont un coût humain considérable. Depuis 1988, elles ont causé la mort de 262 personnes et détruit 250 avions dans le monde. Le crash meurtrier d’un Boeing de la compagnie low-cost Jeju Air en Corée du Sud, dimanche dernier, est un tragique rappel de la gravité de ce phénomène.

Des Zones à Risque Identifiées

Selon les experts, les collisions aviaires se produisent principalement lors des phases de décollage et d’atterrissage, à des altitudes comprises entre 0 et 15 mètres. C’est à ces moments critiques que les avions sont les plus vulnérables, évoluant à basse vitesse et à proximité des zones fréquentées par les oiseaux. Les collisions en plein vol, bien que plus rares, ne sont pas pour autant impossibles, comme en témoigne le crash d’un avion de tourisme en 2021 dans le département de la Seine-et-Marne, après avoir percuté un cormoran.

L’Impact sur les Réacteurs

Si la plupart des collisions ne causent que des dégâts mineurs sur la carlingue des appareils, l’ingestion d’oiseaux par les réacteurs peut avoir des conséquences autrement plus graves. Les dommages infligés au compresseur peuvent entraîner des dysfonctionnements, voire l’arrêt complet du moteur. Une situation critique, surtout lorsque les deux réacteurs sont touchés simultanément, un scénario heureusement extrêmement rare.

« Normalement, une collision aviaire ne va pas jusqu’à briser l’ensemble du système hydraulique et électrique de l’avion, qui permet de manœuvrer l’appareil et notamment de sortir le train d’atterrissage. »

– Un ancien expert du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA)

Des Mesures Préventives Renforcées

Face à cette menace grandissante, les acteurs de l’aviation civile ont mis en place une série de mesures préventives. Les constructeurs d’avions soumettent notamment les réacteurs à des tests de résistance en projetant des poulets morts, afin de s’assurer de leur capacité à encaisser de tels chocs. De leur côté, les aéroports multiplient les dispositifs d’effarouchement, tels que :

  • La diffusion de cris de détresse de volatiles
  • Des tirs en l’air préventifs pour éloigner les oiseaux des pistes
  • L’installation de systèmes de détection radar pour anticiper les mouvements des volatiles

Malgré ces efforts, force est de constater que le risque zéro n’existe pas. Les collisions aviaires continueront de se produire, rappelant sans cesse la nécessité de rester vigilant face à ce danger invisible. Il est de notre devoir collectif de poursuivre les recherches et les investissements pour développer des solutions toujours plus efficaces, afin de garantir la sécurité de tous ceux qui sillonnent nos cieux.

En conclusion, les collisions aviaires représentent un défi majeur pour l’aviation civile mondiale. Si les progrès technologiques et les mesures préventives ont permis de réduire les risques, il reste encore un long chemin à parcourir pour endiguer ce phénomène. Une prise de conscience collective et une mobilisation de tous les acteurs concernés sont indispensables pour relever ce défi et assurer un ciel plus sûr pour tous.

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