Coup de théâtre dans le bras de fer qui opposait les cliniques privées au gouvernement. Alors qu’une grève générale des blouses blanches était annoncée pour le lundi 3 juin, la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) vient de suspendre le mouvement. Une décision surprise qui fait suite à l’obtention “d’engagements” et de “décisions” de la part de l’exécutif.
Une victoire pour l’équité public-privé
Au cœur des revendications des 1030 cliniques et hôpitaux privés membres de la FHP : le principe d’équité de traitement entre les différents acteurs de l’hospitalisation, qu’ils soient publics ou privés. Un principe qui semble avoir été entendu par le gouvernement, si l’on en croit le communiqué commun publié ce vendredi 24 mai par la FHP et les cinq syndicats libéraux qui soutenaient la grève.
Les engagements et les décisions prises par le gouvernement soutiennent le principe d’équité de traitement entre les différents acteurs de l’hospitalisation.
– Communiqué de la FHP et des syndicats libéraux
Les coulisses d’une négociation express
Mais comment en est-on arrivé là ? Il faut remonter à la mi-mai, lorsque la FHP brandit pour la première fois la menace d’une « grève dure ». Dénonçant des inégalités de traitement persistantes, notamment en termes de rémunérations et de moyens alloués, les cliniques privées exigent alors des avancées rapides.
S’ensuivent dix jours de négociations express avec le ministère de la Santé. Des discussions âpres, mais qui débouchent visiblement sur des « engagements forts » de la part du gouvernement en faveur d’une plus grande équité. Le contenu exact de ces engagements n’a toutefois pas été dévoilé.
Le secteur privé, un maillon essentiel du système de santé
Cette « victoire » des cliniques privées met en lumière leur poids croissant dans le système de santé français. Réalisant près de la moitié des actes chirurgicaux, elles s’imposent comme un acteur incontournable face à un hôpital public en souffrance.
Avec cette nouvelle donne, c’est tout l’équilibre du modèle de santé français qui est interrogé. Comment assurer une complémentarité harmonieuse et équitable entre public et privé ? Un défi de taille pour le gouvernement, qui devra traduire rapidement ses promesses en actes concrets.
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