ActualitésSanté

Les Charcuteries sont-elles Saines ? Ce qu’en Pense une Diététicienne

Les charcuteries, un plaisir coupable ? Une diététicienne révèle tout sur leur impact sur la santé. Découvrez les risques cachés et comment faire de meilleurs choix...

Jambon, dinde, rosbif… Les charcuteries sont des incontournables de nos sandwichs. Pratiques et savoureuses, elles sont très appréciées des Français. Mais sont-elles vraiment bonnes pour la santé ? Éléments de réponse avec Julia Mercier, diététicienne-nutritionniste.

Des atouts nutritionnels indéniables

Les charcuteries présentent certains avantages. Déjà, elles sont très pratiques. Nul besoin de les cuisiner, il suffit de les glisser dans son sandwich et le tour est joué ! De plus, elles sont riches en protéines, fer, zinc et vitamine B12, des nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.

Mais les charcuteries ont aussi leurs points faibles, en particulier leur teneur élevée en sel et en graisses saturées. Deux composants à surveiller de près, surtout en cas de problèmes cardiovasculaires ou d’hypertension.

Trop de sel, un risque pour le cœur

Le sel, ou sodium, est le principal problème des charcuteries. À titre de comparaison, 100g de blanc de poulet cuit contiennent 47mg de sodium, contre plus de 1000mg pour la même quantité de charcuterie ! Un excès de sel rigidifie les artères et fatigue le cœur et les reins.

L’apport maximal recommandé est de 2,3g de sodium par jour, idéalement 1,5g. Malheureusement, les Français en consomment plus du double !

Selon l’Anses, plus de 70% du sel consommé provient des aliments transformés comme les charcuteries.

Pour limiter les dégâts, optez pour des charcuteries « sans sel ajouté », « pauvres en sodium » ou « à teneur réduite en sodium ». Elles devront contenir moins de 120mg pour 100g.

Gare aux graisses saturées

Certaines charcuteries sont aussi très riches en graisses saturées, favorisant l’artériosclérose (dépôt de plaques graisseuses dans les artères). Une étude publiée dans The Lancet en 2024 révèle que manger trop d’aliments ultra-transformés, charcuteries comprises, augmenterait de 23% le risque de maladie coronarienne.

En cause ? Les additifs, le sel mais aussi la qualité des matières grasses utilisées, souvent saturées. Pour y voir plus clair, fiez-vous aux étiquettes et préférez les références les plus maigres comme le jambon ou la dinde.

Nitrites et cancer, un lien avéré ?

Les charcuteries contiennent aussi des nitrites, utilisés comme conservateurs. S’ils ne sont pas cancérigènes en tant que tels, ils pourraient le devenir lors de la cuisson ou de la digestion, en se transformant en composés toxiques.

Pour l’OMS, la consommation de viande transformée est associée à une légère augmentation du risque de certains cancers, notamment colorectaux.

Certains fabricants utilisent plutôt de la poudre de céleri, naturellement riche en nitrates. Mais une fois dans la charcuterie, ces nitrates se transforment aussi en nitrites ! Pour limiter les risques, optez pour des produits « sans nitrite ajouté ».

Comment bien choisir sa charcuterie ?

  • Limitez votre consommation à 2-3 fois par semaine maximum
  • Privilégiez les références pauvres en sel et en gras (jambon, dinde…)
  • Optez pour des produits « sans nitrite ajouté »
  • Lisez bien les étiquettes et la liste des ingrédients
  • Alternez avec d’autres sources de protéines : volaille, poisson, œufs, légumineuses…
  • Complétez avec des crudités pour faire le plein de fibres et vitamines

En conclusion, les charcuteries ne sont pas à diaboliser mais à consommer avec modération. En limitant les quantités, en variant votre alimentation et en choisissant les bons produits, vous pouvez vous faire plaisir sans culpabiliser !

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.