Un séisme secoue le monde de l’emploi ! Le gouvernement vient de dévoiler sa réforme explosive de l’assurance-chômage, qui promet de redistribuer les cartes pour les demandeurs d’emploi. Au menu : un tour de vis musclé pour les seniors, un bonus-malus qui fait grincer des dents et des changements radicaux dans les règles du jeu. Décryptage de cette réforme qui ne laisse personne indifférent.
Des conditions d’affiliation plus strictes
Fini le temps où il suffisait de travailler six mois pour ouvrir des droits au chômage. Désormais, il faudra avoir trimé pendant au moins huit mois sur les vingt derniers mois pour espérer toucher des indemnités. Un véritable parcours du combattant pour les plus précaires, qui risquent de se retrouver sur le carreau.
Mais attention, le gouvernement assure que cette mesure est indispensable pour renflouer les caisses de l’assurance-chômage et favoriser le retour à l’emploi. Selon les estimations du ministère du Travail, ce durcissement des conditions d’affiliation devrait permettre d’économiser pas moins de 3,6 milliards d’euros et de créer 90 000 emplois. Des chiffres qui donnent le tournis !
Un bonus-malus qui fait grincer des dents
Autre mesure phare de la réforme : l’instauration d’un système de bonus-malus pour les entreprises qui abusent des contrats courts. En clair, celles qui enchaînent les CDD devront mettre la main au portefeuille, tandis que les bons élèves seront récompensés. Une façon de responsabiliser les employeurs, selon le gouvernement.
Il faut en finir avec la précarité et le recours excessif aux contrats courts. C’est une question de justice sociale.
Elisabeth Borne, Première ministre
Mais les syndicats, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils dénoncent une mesure injuste et inefficace, qui risque de pénaliser les petites entreprises et les secteurs en tension. La bataille s’annonce rude !
Les seniors dans le viseur
Autre public ciblé par la réforme : les seniors. Le gouvernement veut inciter les chômeurs de plus de 55 ans à reprendre un emploi, quitte à accepter un salaire inférieur à leur ancienne rémunération. Une façon de lutter contre le chômage de longue durée, qui touche particulièrement cette tranche d’âge.
- Actuellement, un senior au chômage peut refuser une offre d’emploi si le salaire proposé est inférieur de 30% à son ancienne rémunération.
- Avec la réforme, ce seuil serait abaissé à 20% après six mois de chômage, puis à 10% après un an.
Une pilule difficile à avaler pour les organisations syndicales, qui y voient une forme de déclassement et une atteinte à la dignité des travailleurs âgés. Le débat promet d’être houleux !
Des partenaires sociaux sous pression
Face à cette réforme d’ampleur, les partenaires sociaux sont plus que jamais sous pression. Syndicats et patronat ont été reçus ce mercredi par la ministre du Travail, qui leur a détaillé les contours de la réforme. Mais si le gouvernement se dit ouvert à la discussion, il a d’ores et déjà prévenu que les grandes lignes du projet n’étaient pas négociables.
Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de l’assurance-chômage. Entre bras de fer et négociations de la dernière chance, tous les coups seront permis pour tenter d’infléchir (ou de défendre) cette réforme qui ne laisse personne indifférent. Une chose est sûre : le monde de l’emploi n’a pas fini de trembler !