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Les « cassos », cette population marginalisée à l’intérieur des classes populaires

Le terme « cassos » ne désigne pas seulement une population précaire, mais révèle aussi une fracture sociale profonde au sein même des classes populaires. Un phénomène inquiétant qui en dit long sur l'état de notre société... Découvrez pourquoi dans cet article.

Le terme “cassos”, contraction de “cas sociaux”, fait l’objet d’une attention particulière de la part des sociologues et historiens. Derrière cette insulte se cache en réalité un phénomène révélateur d’une profonde fracture au sein même des classes populaires. Une partie de cette population se désolidarise d’une frange plus précaire, perçue comme une charge pour la société. Décryptage d’un terme lourd de sens.

Quand les classes populaires se déchirent

L’emploi du terme “cassos” par une partie des classes populaires à l’encontre d’une autre montre que la solidarité de classe n’est plus une évidence. Ceux qui utilisent ce qualificatif péjoratif cherchent à se distinguer d’une population qu’ils perçoivent non pas comme des victimes d’un système inégalitaire, mais comme des profiteurs, des assistés. Une manière de rejeter la faute sur les individus plutôt que sur les défaillances structurelles de notre modèle économique et social.

Le travail, une valeur cardinale menacée

Cette fracture révèle l’importance primordiale accordée au travail dans les milieux populaires. Avoir un emploi, même précaire ou pénible, reste un marqueur d’identité et d’appartenance fort. A contrario, ne pas travailler, même involontairement, expose à la stigmatisation, cristallisée dans l’insulte “cassos”. Le chômage et la précarité ne sont plus vécus comme des épreuves partagées mais comme des tares individuelles.

Pour ceux qui l’emploient, le “cassos” n’est pas une victime du système, il lui porte préjudice. Il est un assisté, une charge.

Madeleine Meteyer, Le Figaro

Des “cassos” boucs émissaires de tous les maux

En désignant une partie de la population comme des “cassos”, on en fait les responsables de tous les problèmes. Chômage, délinquance, déficit public… Tout serait de leur faute. Une rhétorique simpliste et clivante, qui détourne l’attention des vraies causes des difficultés rencontrées par les classes populaires dans leur ensemble : désindustrialisation, ubérisation, stagnation des salaires…

Pourtant, loin d’être des assistés volontaires, les fameux “cassos” subissent de plein fouet la crise économique et la raréfaction des emplois peu qualifiés. Ils sont les premières victimes d’un marché du travail de plus en plus polarisé et précaire. En les ostracisant, c’est une partie des classes populaires qui se tire une balle dans le pied, favorisant la division plutôt que la cohésion face à l’adversité.

Dépasser le clivage pour recréer du lien social

Face à la montée des inégalités et de la précarité, il est urgent de dépasser la logique de stigmatisation des populations les plus fragiles. Plutôt que de les désigner comme des boucs émissaires, il faut œuvrer à recréer de la solidarité et du lien social au sein des classes populaires.

Cela passe par des politiques volontaristes en faveur de l’emploi, de la formation et de l’inclusion, mais aussi par un discours politique refusant la facilité du “cassos-bashing”. Élus, médias, acteurs associatifs… Tous ont un rôle à jouer pour changer le regard porté sur les plus précaires et promouvoir la cohésion sociale. Le défi est de taille, mais il en va de notre capacité à faire société ensemble.

  • Le terme “cassos” cristallise une fracture sociale inquiétante au sein des classes populaires
  • Cette stigmatisation révèle la valeur cardinale accordée au travail
  • Les “cassos”, boucs émissaires faciles masquant les vraies causes des difficultés
  • Nécessité de dépasser les clivages pour recréer du lien social et de la solidarité

Pour ceux qui l’emploient, le “cassos” n’est pas une victime du système, il lui porte préjudice. Il est un assisté, une charge.

Madeleine Meteyer, Le Figaro

Des “cassos” boucs émissaires de tous les maux

En désignant une partie de la population comme des “cassos”, on en fait les responsables de tous les problèmes. Chômage, délinquance, déficit public… Tout serait de leur faute. Une rhétorique simpliste et clivante, qui détourne l’attention des vraies causes des difficultés rencontrées par les classes populaires dans leur ensemble : désindustrialisation, ubérisation, stagnation des salaires…

Pourtant, loin d’être des assistés volontaires, les fameux “cassos” subissent de plein fouet la crise économique et la raréfaction des emplois peu qualifiés. Ils sont les premières victimes d’un marché du travail de plus en plus polarisé et précaire. En les ostracisant, c’est une partie des classes populaires qui se tire une balle dans le pied, favorisant la division plutôt que la cohésion face à l’adversité.

Dépasser le clivage pour recréer du lien social

Face à la montée des inégalités et de la précarité, il est urgent de dépasser la logique de stigmatisation des populations les plus fragiles. Plutôt que de les désigner comme des boucs émissaires, il faut œuvrer à recréer de la solidarité et du lien social au sein des classes populaires.

Cela passe par des politiques volontaristes en faveur de l’emploi, de la formation et de l’inclusion, mais aussi par un discours politique refusant la facilité du “cassos-bashing”. Élus, médias, acteurs associatifs… Tous ont un rôle à jouer pour changer le regard porté sur les plus précaires et promouvoir la cohésion sociale. Le défi est de taille, mais il en va de notre capacité à faire société ensemble.

  • Le terme “cassos” cristallise une fracture sociale inquiétante au sein des classes populaires
  • Cette stigmatisation révèle la valeur cardinale accordée au travail
  • Les “cassos”, boucs émissaires faciles masquant les vraies causes des difficultés
  • Nécessité de dépasser les clivages pour recréer du lien social et de la solidarité
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