Mardi soir, à l’Accor Arena de Bercy, les Bleus ont retrouvé leur basket. Leur cœur. Leur âme. Face à un adversaire redoutable, le Canada, les hommes de Vincent Collet ont délivré une prestation d’une intensité rare pour s’offrir une demi-finale olympique. Retour sur les ingrédients d’un exploit qui fait du bien au basket français.
Un Sélectionneur Inspiré
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Vincent Collet ne s’est pas trompé dans ses choix. Malmené depuis le début du tournoi, critiqué pour son manque d’impact, le sélectionneur a pris des décisions fortes. Exit Rudy Gobert et Evan Fournier du cinq de départ, place à Gerschon Yabusele et Isaïa Cordinier. Résultat : une équipe métamorphosée, aussi bien dans l’engagement que dans l’exécution.
Avant la tactique, c’est d’abord notre cœur et notre état d’esprit qui sont les premiers responsables de cette victoire.
Vincent Collet
Cordinier, L’Étincelle
Promu titulaire, Isaïa Cordinier a été l’homme de ce début de match. Une véritable tornade en défense, il a donné le ton d’entrée de jeu. Ajoutez à cela une adresse diabolique (4/4 à 3 points), et vous obtenez la recette d’une première mi-temps de rêve.
Fournier, Monsieur Clutch
Relégué sur le banc au coup d’envoi, Evan Fournier aurait pu bouder. Il n’en fut rien. Au contraire, il a endossé son costume de sauveur dans le money time. Ses 12 points dans les 4 dernières minutes, dont un tir monstrueux à plus de 10 mètres, ont scellé la victoire tricolore. Clutch.
Wembanyama, Un Géant En Devenir
S’il n’a pas assumé son statut offensivement, avec seulement 7 points à 2/10 aux tirs, Victor Wembanyama a néanmoins pesé de tout son poids en défense. Ses 5 contres et son impact près du cercle ont considérablement gêné les Canadiens. Le prodige des Spurs, à seulement 19 ans, continue d’apprendre. Et ça fait peur.
Les Bleus Retrouvés
Plus que la performance individuelle de tel ou tel joueur, c’est bien un collectif que l’on a vu à l’œuvre mardi soir. Une équipe solidaire, combative, prête à se sacrifier sur chaque ballon. Les Bleus version 2024 ont montré un visage qui a enchanté leurs supporters. De bon augure avant le choc face à l’Allemagne jeudi.
On avait besoin de ces Bleus-là. De cette équipe généreuse et solidaire. Ça fait du bien de les voir jouer ainsi.
Un supporter à la sortie de Bercy
Le Défi Allemand
Attention toutefois à ne pas s’enflammer. Car le plus dur reste à faire. Jeudi, c’est un ogre qui se dressera face aux Tricolores : l’Allemagne. Vainqueurs des Bleus en phase de poule (85-71), les hommes de Gordon Herbert ont impressionné depuis le début du tournoi. Emmenés par un Dennis Schröder des grands soirs, ils partent favoris.
Mais ces Bleus-là nous ont prouvé qu’il fallait compter sur eux. Qu’importe l’adversaire, qu’importe le contexte, ils sont prêts à relever tous les défis. Parce qu’ils ont retrouvé leur flamme. Celle qui peut les mener jusqu’à la plus haute marche du podium olympique.
