ActualitésSport

Les Bleus De Retour En Top 14 Après Une Brillante Tournée

De retour de leur brillante tournée d'automne, les internationaux français réintègrent leurs clubs de Top 14. Mais tous ne fouleront pas les pelouses ce week-end, certains bénéficiant d'un repos bien mérité après leur investissement en bleu. Découvrez qui sera sur le pré et qui récupérera en vue des échéances à venir...

Après avoir brillé sous le maillot bleu lors de la tournée d’automne, avec notamment des victoires de prestige contre l’Australie et l’Afrique du Sud, les internationaux français effectuent leur retour au bercail en Top 14 ce week-end. Un « faux doublon » en quelque sorte, ces joueurs clés réintégrant leurs effectifs sans pour autant être tous aptes à rechausser les crampons immédiatement.

Un retour attendu mais un temps de jeu inégal

Si les clubs et les supporters sont impatients de voir leurs internationaux porter à nouveau leurs couleurs, leur participation aux rencontres de cette journée est loin d’être acquise. En effet, un certain nombre de cadres, sollicités sans relâche par le XV de France ces dernières semaines, vont souffler et prendre un repos bien mérité.

Le cas toulousain

Au Stade Toulousain, club le plus impacté par les doublons, l’encadrement a décidé d’étaler les « congés » de ses internationaux jusqu’à la fin décembre. Pour le choc face au Racing 92, l’arrière Thomas Ramos et les avants Julien Marchand et François Cros, malgré leur temps de jeu conséquent en bleu, seront alignés d’entrée. À l’inverse, Peato Mauvaka, Emmanuel Meafou, Thibaud Flament et Alexandre Roumat souffleront. Le demi de mêlée Antoine Dupont, meilleur joueur du monde en titre, est quant à lui incertain.

Les autres clubs

Le Stade Rochelais laissera au repos ses troisièmes lignes Grégory Alldritt et Paul Boudehent pour la venue de Vannes, tout comme l’UBB avec son centre Yoram Moefana contre Montpellier. Les Toulonnais Jean-Baptiste Gros et Gabin Villière manqueront aussi à l’appel, alors que le Racingman Gaël Fickou et le Palois Émilien Gailleton enchaîneront les matchs.

Il faut savoir donner du repos aux joueurs qui ont beaucoup donné. C’est important pour leur permettre d’être performants sur la durée.

Ugo Mola, manager du Stade Toulousain

Ménager les organismes en vue des échéances

Si la tentation est grande d’aligner ses meilleurs éléments dès leur retour, les staffs sont conscients de la nécessité de gérer les temps de jeu. Avec les chocs européens à venir en janvier, préserver la fraîcheur physique et mentale des cadres s’avère primordial en vue des échéances majeures de la saison.

Un turnover inévitable

Ces « mini-doublons » post-tournées internationales mettent en exergue le besoin inéluctable de rotations au sein des effectifs de l’élite. Avoir un groupe étoffé et du répondant à chaque poste est aujourd’hui indispensable pour performer dans la durée et jouer les premiers rôles, que ce soit en Top 14 ou en Coupe d’Europe.

Une problématique à double tranchant

Si l’absence des internationaux prive les clubs de précieux atouts, elle leur permet aussi de responsabiliser les joueurs moins exposés et de développer leur marge de progression. Charge aux seconds couteaux de saisir leur chance pour gagner du temps de jeu et bousculer la hiérarchie. Une saine concurrence qui ne peut être que bénéfique pour le collectif.

Vers un encadrement des doublons ?

Face à l’intensification du calendrier et l’augmentation des doublons, de plus en plus d’acteurs appellent à une meilleure régulation de la libération des internationaux. Une réflexion globale sur les périodes de repos incompressibles et le nombre maximal de matchs par saison semble inévitable pour préserver l’intégrité physique des joueurs et l’équité sportive entre les clubs.

Le XV de France en ligne de mire

En filigrane de ces problématiques se dessine l’objectif suprême de l’équipe nationale : remporter la Coupe du monde 2023 à domicile. Un défi immense qui nécessitera d’avoir des cadres au sommet de leur forme au moment clé. Leur gestion s’annonce comme l’un des enjeux majeurs de la saison, pour les Bleus comme pour les clubs qui leur fourniront le gros des troupes.

Cette journée de Top 14 « post-tournée » offre donc un aperçu des difficultés à concilier intérêts des clubs et de l’équipe nationale. Un savant équilibre à trouver pour hisser le rugby français sur le toit du monde à court terme, sans pour autant sacrifier les ambitions domestiques et européennes des écuries de l’élite. Un sacré casse-tête en perspective, qui devrait animer les débats tout au long de la saison !

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.