En ces temps troublés pour le rugby français, un rayon de soleil perce à travers les nuages. Ce mardi, malgré des conditions météorologiques dantesques, les Bleuets se sont imposés face au Pays de Galles (29-11), se qualifiant ainsi pour les demi-finales du Mondial U20. Une victoire qui redonne le sourire, portée par des individualités brillantes et un collectif solide. Mais tout n’a pas été parfait, notamment en seconde période. Décryptage.
Une mêlée souveraine, des Gallois dépassés
Le premier enseignement de cette rencontre est la domination sans partage de la mêlée française. Emmenés par un excellentSamuel Jean-Christophe, pilier de Toulon âgé de seulement 18 ans, les Bleuets ont constamment avancé dans ce secteur crucial, remportant 100% de leurs mêlées. Plusieurs pénalités ont même été accordées en leur faveur, mettant en lumière les difficultés galloises.
Car en face, les joueurs du Poireau ont été bien trop tendres. Après avoir accroché la Nouvelle-Zélande en ouverture (défaite 41-34), on attendait mieux de leur part. Las, ils n’ont jamais réussi à peser, que ce soit devant ou derrière. Seul un sursaut d’orgueil en fin de match leur a permis de sauver l’honneur. Trop peu pour espérer quoi que ce soit.
Hugo Reus, le dynamiteur
Mais le grand bonhomme côté français se nomme Hugo Reus. Le demi d’ouverture de La Rochelle a livré une partition XXL, ponctuée d’une passe décisive soyeuse pour son coéquipier en club Hoani Bosmorin, malgré un vent à décorner les cocus. Sur la transformation qui a suivi, en coin, il n’a pas tremblé non plus. Chapeau bas.
Il fallait avoir des nerfs solides pour tenter et réussir ce genre de gestes dans ces conditions. Hugo Reus les a, et il l’a prouvé.
Marc, supporter des Bleuets présent au stade
À la mêlée, il faut aussi souligner la performance de son compère palois Paul Auradou, auteur lui aussi d’un très bon match. La french connexion a fonctionné à plein régime !
Seul bémol, la seconde période
Seule ombre au tableau côté tricolore, le second acte fut moins maîtrisé. Après avoir fait le travail, en poussant les Gallois à la faute et en allant chercher le bonus offensif, les Bleuets ont levé le pied. Multipliant les fautes de main et campant dans les 22 mètres adverses sans parvenir à conclure, ils ont laissé leurs adversaires réduire l’écart en toute fin de match.
Un relâchement coupable, à mettre sans doute sur le compte de la fatigue et des conditions de jeu extrêmes. Mais à ce niveau, et dans l’optique des échéances à venir, il faudra se montrer plus tueur pour espérer décrocher une quatrième couronne mondiale. Les Bleuets sont prévenus.