À un mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’équipe de France féminine de volley espérait monter en puissance lors de sa préparation. Malheureusement, les Bleues ont subi une véritable correction face à la Serbie, mardi à Mielec en Pologne, s’inclinant sèchement sur le score de 3 sets à 0 (25-17, 25-17, 25-22). Un revers cinglant qui soulève de nombreuses interrogations sur le potentiel des joueuses d’Émile Rousseaux dans l’optique du tournoi olympique.
Une prestation inquiétante à tous les niveaux
Face à un adversaire certes redoutable, double champion du monde en titre, les Françaises n’ont jamais semblé en mesure d’exister dans cette rencontre. Dépassées dans tous les secteurs du jeu, elles ont accumulé les fautes directes (9 services ratés notamment) et ont constamment subi la puissance des attaques serbes, à l’image de la pointue Tijana Boskovic, véritable poison avec ses 10 points.
Un déchet technique préoccupant
Au-delà du score sans appel, c’est la manière qui interpelle. Les Bleues ont affiché un déchet technique inhabituel, avec de nombreuses fautes directes en réception et au service. Des lacunes individuelles criantes qui ont plombé toute velléité de révolte collective. Si le manque de repères peut s’expliquer par le peu de séances d’entraînement communes depuis le début de la préparation, il faudra corriger le tir rapidement.
On est tombées sur plus fortes que nous ce soir. Il va falloir vite réagir et hausser notre niveau de jeu si on veut exister aux Jeux.
Héléna Cazaute, capitaine de l’équipe de France
Le spectre d’une poule relevée aux JO
Pour leur première participation olympique, les Françaises n’ont pas été gâtées par le tirage au sort. Elles figurent dans une poule extrêmement dense avec les États-Unis, la Chine et donc cette équipe de Serbie qu’elles retrouveront dès leur entrée en lice le 29 juillet. Un groupe relevé qui ne laissera place à aucun faux-pas.
- États-Unis : champions olympiques en titre
- Chine : vice-champions olympiques
- Serbie : double champions du monde en titre
Avec un tel plateau, il faudra impérativement élever son niveau de jeu sous peine de vivre des Jeux galère. Les Bleues avaient créé la surprise en battant la Serbie en Ligue des Nations le mois dernier (3-1). Mais les Serbes alignaient alors une équipe bis, bien loin de l’armada qui a déroulé mardi soir.
Réagir dès jeudi avant le grand rendez-vous
Après deux revers en autant de rencontres de préparation, les joueuses d’Émile Rousseaux doivent impérativement redresser la barre lors de leurs deux derniers tests face à la Pologne jeudi et la République dominicaine vendredi. Histoire de se rassurer et de créer une dynamique positive à trois semaines de leur entrée en lice olympique.
Car au-delà des résultats, c’est la manière et l’état d’esprit qui primeront avant d’aborder le grand rendez-vous parisien. Les Bleues ont prouvé par le passé qu’elles pouvaient rivaliser avec les meilleures nations. À elles de retrouver cet allant et cette grinta qui les caractérisent, sous peine de vivre des Jeux Olympiques bien compliqués. Le compte à rebours est lancé.