En cette fin d’année 2024, tous les regards des amateurs de handball féminin sont rivés vers Vienne, capitale autrichienne accueillant les phases finales de l’Euro. Et comme souvent lors des grands rendez-vous, l’équipe de France fait partie des grandes favorites pour soulever le trophée le 16 décembre prochain. Mais avant de rêver d’or, les Bleues devront d’abord passer l’obstacle danois en demi-finales ce vendredi soir.
Un premier match couperet face au Danemark
Malgré un parcours sans faute avec 7 victoires en autant de rencontres, la capitaine Estelle Nze Minko et ses coéquipières savent que le plus dur commence maintenant avec les matches à élimination directe. Et le premier adversaire sur la route des Françaises n’est autre que le Danemark, un habitué des joutes européennes.
Si beaucoup d’observateurs attendent une finale France-Norvège, la demi-centre de 33 ans se montre très méfiante face à ces Danoises qu’elle considère comme « un vrai piège ». Et pour cause, la sélection scandinave a éliminé les doubles tenantes du titre néerlandaises en quarts de finale.
Des Danoises redoutables mais des inconnues
Comme le rappelle Estelle Nze Minko, cela fait trois ans que la France n’a pas croisé le fer avec les Danoises, contrairement à d’autres nations comme la Suède, rencontrée très régulièrement ces dernières années. De quoi rendre ce choc encore plus indécis et excitant.
Ça rappelle des souvenirs. C’est une équipe qu’on jouait beaucoup à une époque mais ça fait longtemps qu’on ne l’a pas rencontrée (…) Leur équipe a changé, leur projet de jeu a évolué aussi.
Estelle Nze Minko
Les Bleues devront donc se montrer vigilantes face à cet adversaire en partie méconnu mais qui n’a pas volé sa place dans le dernier carré. Mais elles pourront s’appuyer sur leur riche expérience des grands rendez-vous, elles qui disputeront leur septième demi-finale consécutive dans une compétition internationale.
Éviter le piège de la finale anticipée
Si le duel entre la France et la Norvège est très attendu en finale, c’est d’ailleurs l’affiche rêvée de nombreux fans, l’essentiel pour les Françaises sera de ne pas tomber dans ce piège avant l’heure et de rester concentrées sur leur demi-finale.
La capitaine tricolore le sait mieux que quiconque, à ce stade de la compétition, il n’y a pas de place pour les projections :
En tant qu’athlète, dans ces moments-là, t’as deux options : lire un peu tout, te rappeler l’histoire, réfléchir, sur-réfléchir à une finale, à ce qui peut se passer, à l’adversité. Et tu as aussi la façon intelligente de te préparer.
Estelle Nze Minko
Des statistiques impressionnantes
Sur un plan individuel, Estelle Nze Minko réalise jusqu’ici un Euro de très haute volée avec un rôle prépondérant dans le collectif français. En 6 matches joués, elle totalise déjà des statistiques plus que solides :
- 21 buts marqués sur 32 tirs
- 9 réalisations en contre-attaque sur 11 tentatives
- 16 passes décisives
- 6 interceptions
Des performances XXL qui placent la native de Libreville parmi les meilleures joueuses du tournoi. Nul doute qu’elle devra une nouvelle fois répondre présente ce vendredi pour guider les Bleues vers une nouvelle finale européenne.
Le banc, un atout majeur des Françaises
Si les cadres comme Estelle Nze Minko, Grâce Zaadi ou encore Béatrice Edwige sont attendues au tournant, l’une des grandes forces de cette équipe de France réside dans la qualité et la profondeur de son banc. Un réservoir dans lequel le sélectionneur Olivier Krumbholz pioche allègrement tout au long de la compétition.
Les remplaçantes apportent un vrai plus dès leur entrée en jeu, à l’image de la jeune ailière Chloé Valentini, impressionnante d’efficacité avec 12 buts en 15 tirs. Des rotations qui permettent aux titulaires de souffler sans que le niveau et l’intensité ne baisse d’un cran. Un véritable luxe à ce stade du tournoi.
En route vers un 2e titre européen ?
Déjà sacrées en 2018, les Bleues visent un 2e titre continental pour entrer un peu plus dans l’histoire. Mais avant de rêver de sacre, il faudra d’abord écarter ces ambitieuses Danoises qui ne viennent pas en touristes. Le choc promet d’être serré et indécis.
En cas de victoire, les Françaises retrouveraient la Norvège ou le Monténégro en finale dimanche. L’occasion d’un duel au sommet entre les deux meilleures nations européennes actuelles. Mais pour y parvenir, il faudra d’abord négocier avec brio ce périlleux dernier virage danois.
