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Les Archives du MI5 Révèlent les Astuces des Meilleurs Espions

Les archives déclassifiées du MI5 révèlent les conseils singuliers donnés aux apprentis espions pendant la Seconde Guerre mondiale. Découvrez ces astuces étonnantes qui ont fait les meilleurs agents secrets de l'époque...

Les archives récemment déclassifiées des services secrets britanniques lèvent le voile sur les astuces données aux apprentis espions du MI5 pendant la Seconde Guerre mondiale. Si vous pensiez que le métier d’agent secret était tout glamour, détrompez-vous ! Un livret d’époque destiné aux nouvelles recrues, qui sera présenté lors d’une exposition sur le travail du MI5 aux Archives Nationales de Londres, révèle la réalité bien plus prosaïque de l’espionnage.

Oubliez les gadgets, misez sur la discrétion

Loin des fantasmes véhiculés par les films à la James Bond, les conseils prodigués aux futurs espions mettent l’accent sur la discrétion et le sens pratique. Première règle : bannir les accessoires tape-à-l’œil. Adoptez plutôt une apparence passe-partout pour vous fondre dans la masse.

Un déguisement facial peut sembler essentiel dans les films d’espionnage, mais en pratique c’est à éviter. Une fausse moustache ou une fausse barbe est aisément détectable, en particulier sous les lumières d’un restaurant, d’un pub ou d’une rame de métro.

Extrait du livret du MI5

Le profil du parfait espion

Selon ce guide, le candidat idéal pour mener une filature devait mesurer au maximum 1,76m et « ressembler le moins possible à un policier ». Trop petit et vous attirerez l’attention, trop grand aussi. L’espion modèle se devait d’être « actif et alerte », prêt à bondir d’un véhicule en marche si sa cible le semait.

Côté look, l’important était de pouvoir se fondre dans n’importe quel environnement, en adaptant sa tenue :

  • De « vieux vêtements, une casquette, un cache-nez » dans les quartiers pauvres
  • Une apparence plus chic pour entrer dans les hôtels et bureaux chics du centre de Londres

L’art de la filature en ville

Le livret regorge de conseils pratiques pour suivre un suspect sans se faire repérer. La règle d’or ? Rester à une vingtaine de mètres derrière sa cible et marcher sur le trottoir d’en face, sauf dans les rues très fréquentées. Des croquis humoristiques façon BD illustrent ces techniques de filature urbaine.

Et si le suspect venait à prendre un taxi, pas question de le perdre de vue ! L’espion en herbe devait alors s’assurer de toujours avoir sur lui assez de liquide pour donner « un bon pourboire » au chauffeur. De quoi motiver ce dernier à prendre en chasse le véhicule de la cible sans trop poser de questions.

Un métier « peu glamour et très monotone »

Malgré ces ficelles du métier, le livret ne cache pas aux nouvelles recrues la dure réalité du travail d’observation : c’est « un métier très lourd et exigeant », qui comporte « peu de glamour et beaucoup de monotonie ». Loin des paillettes et du faste des films d’espionnage, la majorité des missions consistaient en de longues heures d’attente et de planque.

Cette rare plongée dans les archives du contre-espionnage britannique sera visible au printemps dans le cadre d’une exposition aux Archives Nationales. Baptisée « MI5: Secrets Officiels », elle présentera des dossiers, photographies et équipements utilisés par les agents secrets de l’époque.

Bien qu’une grande partie de notre travail doive rester secrète, cette exposition reflète notre engagement permanent à faire preuve d’ouverture chaque fois que nous le pouvons.

Ken McCallum, chef du MI5

Une occasion unique de percer les mystères de cet univers fascinant, d’ordinaire plongé dans l’ombre et le secret. Mais pas de panique si vous n’avez pas l’âme d’un espion : nul besoin de fausses moustaches ou de filatures au programme. Il vous suffira d’ouvrir grand les yeux pour découvrir les dessous de ce monde intrigant !

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