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Les aéroports parisiens améliorent leurs temps d’attente malgré des incidents

Les aéroports de Paris ont publié leur bilan d'avril sur les temps d'attente aux frontières. Malgré des incidents notables, les objectifs sont globalement atteints. Mais les JO approchent et un test grandeur nature a révélé des failles inquiétantes...

Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, la question des temps d’attente aux contrôles frontières dans les aéroports parisiens est sur toutes les lèvres. Le dernier bilan mensuel, publié par la Direction de la Police aux Frontières et le Groupe ADP, gestionnaire des plateformes, se veut plutôt rassurant. Mais derrière les chiffres se cachent quelques incidents préoccupants.

Des objectifs globalement atteints malgré des pics d’affluence

Rappelons que depuis juillet 2017, les objectifs fixés sont clairs : un maximum de 30 minutes d’attente pour les ressortissants européens et 45 minutes pour les voyageurs hors UE. En avril dernier, ces délais ont été respectés pour la grande majorité des 3,8 millions de passagers ayant transité par Roissy-Charles de Gaulle et Orly.

Dans le détail, à Roissy, 84,7% des voyageurs ont patienté moins de 10 minutes et 13,4% entre 10 et 30 minutes. Seuls 1,4% ont attendu entre 30 et 45 minutes et 0,6% plus de trois quarts d’heure. Des chiffres encore meilleurs à Orly avec 91,1% de passagers contrôlés en moins de 10 minutes.

Pourtant, certaines semaines d’avril, en particulier pendant les congés scolaires, ont connu jusqu’à 40 incidents ayant rallongé les files d’attente. Près de 14 000 voyageurs ont ainsi dû patienter 48 minutes en moyenne lors de la semaine du 8 avril à Roissy. Un pic a même été atteint le dimanche 14 avec 70 minutes d’attente pour 900 passagers entre 10h et midi !

Des mesures pour fluidifier les flux en prévision des JO

Face à ces défis, plusieurs mesures ont été prises. La direction de la PAF a recruté 200 nouveaux gardes-frontières et prévoit d’augmenter de 60% le nombre de sas PARAFE de contrôle automatisé par rapport à l’été dernier, pour un total de 192 sas à Roissy et Orly.

Mais le test grandeur nature mené le 24 avril au terminal 2E de Roissy pour expérimenter un nouveau circuit en vue des JO s’est soldé par d’importants dysfonctionnements techniques. Résultat : plus de 2000 passagers bloqués jusqu’à 1 heure ! De quoi donner des sueurs froides aux organisateurs des Jeux qui attendent 60 000 personnes supplémentaires (athlètes, journalistes, délégations…) dans les aéroports cet été.

“Un pic a été observé le dimanche 14 avril aux départs du Terminal 1 de Roissy entre 10h et midi, où environ 900 passagers ont attendu jusqu’à 70 minutes.”

Paris sous haute surveillance aérienne pendant les JO

Autre défi sécuritaire de taille : la capitale sera placée sous cloche le 26 juillet de 19h à minuit, lors de la cérémonie d’ouverture. Aucun aéronef ne sera autorisé à survoler Paris dans un rayon de 150 km, incluant les aéroports de Roissy, Orly, Le Bourget et même Beauvais.

Si les autorités se veulent rassurantes sur leur capacité à relever le défi logistique et sécuritaire des JO, les incidents survenus en avril incitent à une certaine prudence. La fluidité du passage des frontières dans les aéroports sera un enjeu majeur pour l’image de Paris et de la France cet été. Les voyageurs sont plus que jamais invités à anticiper leur arrivée pour éviter les mauvaises surprises !

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