Imaginez un pays où le taux d’homicides explose en quelques années, passant de 6 à 38 pour 100 000 habitants. Un pays coincé entre deux géants de la cocaïne, devenu un terrain de jeu pour les narcotrafiquants. C’est l’Équateur d’aujourd’hui, et son président a décidé de frapper fort : il a tendu la main à Donald Trump pour un soutien militaire inattendu. Une rencontre en Floride, des promesses d’aide contre les gangs et la pêche illégale, et peut-être même le retour d’une base américaine… Cette alliance pourrait tout changer.
Une Demande Historique à l’Oncle Sam
Lors d’un tête-à-tête en Floride ce week-end, le président équatorien a joué une carte audacieuse. Face à son homologue américain, il a plaidé pour une intervention militaire visant à enrayer deux fléaux majeurs : le trafic de drogue et la pêche illégale. Une source proche des discussions rapporte que l’ambiance était « positive », avec des échanges centrés sur la sécurité, l’immigration et le commerce.
Pourquoi cette demande ? L’Équateur, stratégiquement situé entre la Colombie et le Pérou, est devenu une plaque tournante du narcotrafic. Ses ports sur le Pacifique attirent les cartels, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, le pays a enregistré un record de 47 homicides pour 100 000 habitants. Une situation explosive qui pousse les autorités à chercher des alliés puissants.
Patrouilles et Lutte contre le Crime : Le Plan Américain
Le président équatorien a été clair dans une interview radiophonique : il attend des États-Unis un appui concret pour patrouiller les côtes. « Ils vont nous aider à surveiller non seulement le trafic de drogue, mais aussi la pêche illégale qui nous coûte cher », a-t-il expliqué. Cette dernière, souvent liée à des flottes étrangères, prive le pays de ressources cruciales.
Ils vont nous aider à patrouiller non seulement pour le trafic de drogue, mais aussi pour les problèmes de pêche illégale qui nous affectent tant.
– Déclaration du président équatorien à une radio locale
Mais ce partenariat ne s’arrête pas là. Il a aussi été question d’inscrire certains gangs locaux, aux ramifications internationales, sur la liste américaine des organisations terroristes. Une telle mesure pourrait ouvrir la voie à des opérations conjointes d’envergure. Trump, selon des proches, aurait promis d’examiner cette requête.
Un Retour des Bases Militaires Américaines ?
Pour renforcer cette coopération, le président équatorien a récemment demandé à son Parlement de lever une interdiction vieille de plusieurs années : celle des bases militaires étrangères sur le sol national. Jusqu’en 2018, les États-Unis disposaient d’une base à Manta, un port clé du sud-ouest. Son retour potentiel fait débat : certains y voient une solution à la criminalité galopante, d’autres une atteinte à la souveraineté.
- Avantages possibles : Sécurité accrue, dissuasion des gangs.
- Risques évoqués : Dépendance envers une puissance étrangère.
Ce revirement stratégique intervient alors que le pays cherche désespérément à reprendre le contrôle de ses rues et de ses eaux. Mais cette ouverture aux États-Unis soulève une question : jusqu’où ira cette alliance ?
Une Alliance Privée Controversée
En parallèle, une autre initiative fait parler. Le mois dernier, une « alliance stratégique » a été conclue avec une société de sécurité privée dirigée par un ancien magnat américain, connu pour avoir fondé une entreprise impliquée dans un scandale en Irak en 2007. « Un groupe arrive ces jours-ci pour des consultations et des formations », a révélé le ministre de la Défense lors d’une interview télévisée.
Le rôle exact de cette firme reste flou. Formation, conseil, ou présence plus active sur le terrain ? Le ministre a laissé planer le mystère, alimentant les spéculations. Cette collaboration avec une entité privée, combinée à l’appel à Trump, montre une volonté claire : militariser la lutte contre le crime, coûte que coûte.
Pourquoi l’Équateur est-il au Bord du Chaos ?
Pour comprendre cette escalade, il faut regarder la géographie et les chiffres. Pris en étau entre la Colombie et le Pérou, principaux producteurs mondiaux de cocaïne, l’Équateur est devenu un couloir de transit incontournable. Ses ports, comme Guayaquil, sont des points de départ idéaux pour l’exportation vers l’Europe et les États-Unis.
| Année | Homicides pour 100 000 habitants |
| 2018 | 6 |
| 2023 | 47 |
| 2024 | 38 |
Cette montée en flèche de la violence reflète l’emprise croissante des gangs. Ajoutez à cela une économie fragilisée par la pêche illégale et une devise indexée sur le dollar, et vous obtenez un cocktail explosif. Pas étonnant que le président mise sur une aide extérieure.
Les Enjeux d’une Alliance avec les États-Unis
Si cette coopération se concrétise, elle pourrait redessiner les équilibres régionaux. Les États-Unis, déjà partenaires commerciaux majeurs grâce au dollar, renforceraient leur influence en Amérique latine. Mais ce choix n’est pas sans risques : une présence militaire accrue pourrait attiser les tensions avec les voisins ou alimenter les critiques internes.
Pour l’instant, tout reste en suspens. Trump étudie la demande, les experts privés débarquent, et l’Équateur retient son souffle. Une chose est sûre : face à la spirale du crime, le pays est prêt à tout pour reprendre la main.
À retenir : L’Équateur appelle les États-Unis à l’aide contre les gangs et la pêche illégale, envisage une base militaire et s’allie à des privés. Un tournant risqué mais ambitieux.
Et vous, que pensez-vous de cette stratégie ? L’intervention étrangère est-elle la clé, ou un pari trop dangereux ? La suite des événements promet d’être électrique.
