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L’époux d’une militante iranienne détenue arrêté à son tour

En Iran, les arrestations se poursuivent. Cette fois, c'est au tour de Reza Khandan, époux de l'avocate et militante Nasrine Sotoudeh, d'être appréhendé par les autorités. Un nouvel épisode dans la répression qui frappe le pays...

En Iran, la répression ne faiblit pas. Vendredi, les autorités ont procédé à une nouvelle arrestation, celle de Reza Khandan, époux de la célèbre avocate et militante des droits humains Nasrine Sotoudeh. Une information confirmée par la fille du couple ainsi que par leurs avocats.

Meraveh Khandan a annoncé l’arrestation de son père ce matin à leur domicile via un message sur Instagram. D’après Me Mohammed Moghimi, Reza Khandan aurait été appréhendé pour purger une peine liée à une précédente condamnation datant de 2018.

Une peine de plus de 4 ans de prison

Selon Me Mahmoud Behzadi Rad, cité par le journal réformateur Shargh, Reza Khandan totaliserait une peine de plus de 4 ans d’emprisonnement pour deux chefs d’accusation :

  • 7 mois et 16 jours pour « activité contre le système »
  • 3 ans et 6 mois pour « rassemblement et complicité en vue de commettre un crime »

Les avocats ont indiqué qu’ils allaient suivre l’affaire devant la Cour suprême dans l’espoir d’obtenir la libération de leur client.

Nasrine Sotoudeh, une avocate engagée

Âgée de 61 ans, Nasrine Sotoudeh est une figure emblématique de la défense des droits humains en Iran. Lauréate du prix Sakharov en 2012, cette avocate courageuse a elle-même été détenue à de multiples reprises ces dernières années.

Son dernier séjour en prison remonte à octobre 2023, lorsqu’elle avait été arrêtée alors qu’elle assistait aux funérailles d’Armita Garawand, une jeune femme de 17 ans morte dans des circonstances controversées. Libérée deux semaines plus tard, Nasrine Sotoudeh avait alors bénéficié d’un fort soutien international, notamment de l’Union Européenne et des États-Unis.

Un combat contre la répression

Tout au long de sa carrière, Nasrine Sotoudeh s’est illustrée dans la défense de nombreux dissidents et activistes en Iran. Elle a notamment représenté des femmes refusant de porter le voile imposé par le code vestimentaire strict du pays, ainsi que des condamnés à mort pour des faits commis alors qu’ils étaient mineurs.

Son mari Reza Khandan l’a toujours soutenue avec détermination, réclamant sa libération à chaque période de détention. Aujourd’hui, c’est lui qui se retrouve derrière les barreaux.

Un durcissement du code vestimentaire

Cette arrestation intervient dans un contexte de renforcement de la répression en Iran, notamment en ce qui concerne le code vestimentaire féminin. Une nouvelle loi, qui doit entrer en vigueur prochainement, prévoit des peines encore plus sévères pour les femmes ne respectant pas le port du voile.

Selon un rapport d’Amnesty International, les femmes enfreignant ce texte sur « la promotion de la culture de la chasteté et du hidjab » pourraient même encourir la peine de mort.

Face à cette situation alarmante, la communauté internationale se mobilise pour soutenir les défenseurs des droits humains en Iran. L’arrestation de Reza Khandan constitue un nouveau coup dur pour tous ceux qui luttent contre l’oppression dans le pays.

Alors que Nasrine Sotoudeh et son mari font face à la répression, leur combat pour la liberté et la justice reste plus que jamais d’actualité. Leur courage et leur détermination forcent l’admiration et appellent à une solidarité sans faille de la part de la communauté internationale.

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