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L’élection présidentielle au Bélarus prévue pour janvier 2025

Le Bélarus fixe la date de sa prochaine élection présidentielle au 26 janvier 2025. L'opposition dénonce déjà un "simulacre" d'élection dans un pays sous la coupe du dirigeant autoritaire Alexandre Loukachenko depuis 1994. Plongée dans les coulisses de ce scrutin à haut risque...

Selon des sources proches de la Commission électorale bélarusse, le pays, dirigé d’une main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994, organisera sa prochaine élection présidentielle le 26 janvier 2025. Cette annonce intervient alors que le régime est accusé d’avoir fraudé le précédent scrutin en 2020 et d’avoir violemment réprimé le mouvement de contestation qui a suivi.

L’opposition dénonce un « simulacre » d’élection

Svetlana Tikhanovskaïa, figure de proue de l’opposition bélarusse en exil, a rapidement réagi à l’annonce du scrutin, le qualifiant de « simulacre » d’élection « sans véritable processus électoral » et « menée dans une atmosphère de terreur ». Elle appelle les Bélarusses et la communauté internationale à rejeter cette « farce », estimant qu’aucun candidat alternatif ou observateur ne sera autorisé.

Un pays sous la coupe d’un régime autoritaire

Le Bélarus est confronté à une répression sans merci de toute contestation depuis la réélection controversée d’Alexandre Loukachenko en 2020. Des centaines de milliers de personnes avaient alors manifesté pour dénoncer des fraudes, avant d’être brutalement réprimées par les forces de l’ordre. Selon l’ONG Viasna, 1.300 personnes sont actuellement « injustement emprisonnées » pour avoir exprimé leur opposition au pouvoir.

Le pouvoir bélarusse mène depuis une répression sans merci de toute contestation, poussant des centaines de milliers de personnes à fuir à l’étranger.

Une source proche des opposants en exil

Des opposants réduits au silence

Parmi les figures de la contestation, Maria Kolesnikova purge une peine de 11 ans de prison et fait face à de graves problèmes de santé en détention. Ses proches sont sans nouvelles d’elle depuis février 2023. Svetlana Tikhanovskaïa, elle, a dû fuir le pays et n’a plus de contact avec son mari Sergueï Tikhanovski, emprisonné pour son opposition au régime.

Un allié indéfectible de la Russie

Si le Bélarus ne participe pas directement à l’offensive russe en Ukraine, il n’en demeure pas moins un soutien clé de Moscou. Le territoire bélarusse a ainsi servi de base arrière à l’armée russe pour lancer son assaut initial en février 2022. Minsk aurait également permis à la Russie d’utiliser ses aérodromes pour mener des bombardements en Ukraine selon Kiev.

Signe supplémentaire de la proximité entre les deux pays, la Russie a récemment déployé des armes nucléaires tactiques au Bélarus. Vladimir Poutine a assuré que l’armée russe protégerait le Bélarus avec ses armes nucléaires « en cas d’agression », lors d’une révision de la doctrine nucléaire russe fin septembre.

Un scrutin sous haute surveillance

Dans ce contexte de répression et d’alliance avec Moscou, l’élection présidentielle de janvier 2025 s’annonce d’ores et déjà sous haute tension. Beaucoup craignent une nouvelle mascarade électorale destinée à conforter Alexandre Loukachenko dans son fauteuil présidentiel, qu’il occupe depuis presque 30 ans.

La communauté internationale aura un rôle clé à jouer pour tenter de garantir un minimum de transparence et d’équité dans ce processus électoral. Mais au vu de la main mise du régime sur le pays et de son alliance avec la Russie de Vladimir Poutine, l’espoir d’un scrutin libre et démocratique semble bien mince. Les prochains mois nous diront si l’opposition bélarusse, malgré la répression, parviendra à se faire entendre et à peser dans cette élection à haut risque.

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