À quelques jours de l’élection présidentielle américaine opposant l’ancien président Donald Trump à la vice-présidente Kamala Harris, le pays est sous haute tension. Beaucoup d’électeurs, épuisés par une campagne particulièrement agressive, attendent avec une certaine appréhension le verdict des urnes, que les sondages annoncent très serré.
Une campagne électrique qui divise le pays
Cette élection présidentielle a été marquée par des attaques personnelles virulentes entre les candidats, chacun présentant une victoire de l’autre comme une menace existentielle pour la nation. Dans ce contexte, de nombreux Américains se sentent pris entre deux feux, déchirés par des loyautés politiques opposées au sein même de leurs familles et de leurs cercles d’amis.
Les Américains se sentent de plus en plus stressés par la politique.
– Selon une étude de l’Organisation psychologique américaine (APA)
En effet, 69% des adultes américains affirment que cette élection leur cause du stress, un chiffre en hausse par rapport aux 68% de 2020, pourtant une année marquée par la pandémie et de vives tensions sociales. C’est aussi bien plus que les 52% rapportés en 2016, lors de l’élection surprise de Donald Trump face à Hillary Clinton.
Le spectre des fraudes et de la désinformation
Pour ajouter à la nervosité ambiante, des allégations de fraudes électorales circulent déjà dans certains États-clés comme la Pennsylvanie, attisant la méfiance et les théories du complot. Sur les réseaux sociaux et dans certains médias, la désinformation bat son plein, rendant difficile de démêler le vrai du faux.
On est martelé à droite et à gauche par les médias et toutes les fausses conneries. Vous ne pouvez rien dire sur les réseaux sociaux sans que ce soit qualifié de faux.
– Témoigne Joe Upcavage, un partisan de Donald Trump
Yoga et méditation comme échappatoires
Face à cette pression, certains Américains cherchent des moments de répit et de tranquillité d’esprit dans des cours de yoga et de méditation spécialement organisés à l’approche du scrutin. Allongés sur leur tapis au son du gong, ils tentent de lâcher prise et de se libérer temporairement de leur anxiété électorale.
Je suis content que vous soyez tous venus pour être avec des étrangers plutôt que déprimer devant vos écrans.
– Lance Reggie Hubbard à ses élèves lors d’une séance anti-stress à Reston, en Virginie
Mais ces moments de calme ne sont qu’une parenthèse avant le verdict des urnes qui s’annonce particulièrement clivant. Car quel que soit le vainqueur, une moitié du pays risque de se sentir dépossédée. Le véritable défi pour la nation sera alors de réussir à panser ses plaies et à se rassembler malgré ses profondes divergences. Un défi de taille pour le prochain locataire de la Maison Blanche.