Quand on pense aux sportifs de haut niveau, on imagine souvent une vie entièrement dédiée à l’entraînement, loin des bancs de l’école. Pourtant, de plus en plus de jeunes champions français comme Léon Marchand choisissent de s’envoler vers les États-Unis pour concilier études et sport dans des conditions optimales. Mais pourquoi un tel engouement pour les universités américaines ?
Le rêve américain des sportifs français
Chaque année, ils sont nombreux à tenter l’aventure outre-Atlantique, attirés par la promesse d’une expérience hors du commun. Car aux États-Unis, le sport est considéré comme une discipline à part entière au sein des universités, au même titre que les matières académiques. Les athlètes y sont traités comme de véritables stars et bénéficient d’avantages considérables pour s’épanouir dans leur double projet.
Des infrastructures dignes des plus grands
Ce qui frappe en premier, ce sont les infrastructures sportives des campus américains. Stades immenses, salles ultra-équipées, matériel dernier cri… Tout est fait pour permettre aux athlètes de s’entraîner dans des conditions optimales et de repousser leurs limites. Un environnement qui change radicalement des structures dont disposent les sportifs en France.
C’est comme au cinéma, les sportifs sont perçus comme “populaires”. On ne traîne qu’entre nous et on bénéficie de nombreux avantages.
Claire Ledu, étudiante-athlète française aux États-Unis
Un accompagnement sur mesure
Au-delà des installations, les universités américaines mettent tout en œuvre pour accompagner leurs sportifs vers la réussite. Entraîneurs renommés, préparateurs physiques, médecins, nutritionnistes… Toute une équipe est dédiée au suivi personnalisé des athlètes pour les aider à performer au plus haut niveau.
Et parce que la réussite ne se joue pas que sur les terrains, cet accompagnement s’étend aussi au volet académique. Les sportifs bénéficient d’aménagements pour suivre les cours malgré les entraînements et les compétitions. Des tuteurs sont aussi à leur disposition pour les épauler dans leur scolarité.
La tête et les jambes
Car c’est là toute la force du modèle américain. En misant à la fois sur l’excellence sportive et académique, il permet aux athlètes de construire leur avenir sur des bases solides. Avec un diplôme universitaire en poche, ils multiplient leurs opportunités pour l’après-carrière.
Une approche qui séduit de plus en plus de jeunes talents français. Preuve en est avec les performances de Léon Marchand aux derniers Jeux Olympiques. Étudiant à l’université d’Arizona State, il est devenu le premier Français de l’histoire à remporter 3 médailles d’or en natation. Un exploit qui en appelle sûrement d’autres.
Le revers de la médaille
Le système universitaire américain n’est cependant pas exempt de défauts. La pression du résultat et le rythme effréné des compétitions peuvent parfois pousser les athlètes au surentraînement, au risque de blessures. Le spectre du dopage plane aussi sur certains College Sports devenus des business juteux.
Et gare aux mirages de bourses qui peuvent virer au cauchemar en cas de contre-performance ou de blessure. Sans parler du mal du pays et de la barrière de la langue qui restent des défis de taille à surmonter pour de jeunes sportifs tout juste sortis du lycée.
Vers un nouveau modèle français ?
Malgré ces limites, le succès du système américain interroge sur le modèle sportif français. Certaines universités commencent à s’en inspirer en créant des parcours dédiés aux sportifs de haut niveau avec plus de souplesse et de soutien. Mais beaucoup reste à faire pour rattraper le retard.
En attendant, les États-Unis devraient continuer d’attirer nos futurs champions en quête du meilleur des deux mondes. Un tremplin vers les sommets du sport mondial qui fait rêver plus d’un jeune athlète français. La preuve que pour déplacer des montagnes, il faut parfois traverser l’Atlantique.