Paris se prépare à vivre au rythme des Jeux Olympiques en 2024. Mais pour l’Église catholique, c’est aussi l’occasion de se lancer dans une nouvelle aventure : les Holy Games. Derrière ce nom à consonance anglo-saxonne se cache un projet ambitieux visant à « faire du sport un lieu de rencontre avec le Christ ». Prières, maraudes, concerts… les initiatives ne manquent pas pour témoigner de la foi sur un nouveau terrain de jeu.
Un programme spirituel et festif
Lancés en 2022 par la Conférence des évêques de France, les Holy Games s’inspirent des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) dans leur organisation. Le but : mobiliser jusqu’à 2000 jeunes chrétiens, surnommés les « holies », pour porter un message de paix et de foi pendant les Jeux Olympiques. Au programme :
- Des temps de prière dans les églises de Paris, au Stade de France et au village olympique
- Des maraudes pour aller à la rencontre des personnes dans le besoin
- Des visites guidées du patrimoine religieux parisien
- Un accompagnement spirituel des athlètes qui le souhaitent
- Des concerts et des tournois sportifs entre bénévoles
L’idée est de répondre à l’appel du pape François qui a exhorté les fidèles de France à « ouvrir leurs églises, leurs écoles et leurs maisons » pendant les JO. Une manière aussi de surfer sur l’esprit de fête et de rassemblement propre à ce genre d’événement planétaire.
Des chiffres revus à la baisse mais une ambition intacte
Si les Holy Games prévoyaient initialement de mobiliser jusqu’à 2000 jeunes, les chiffres ont été revus à la baisse récemment, sans que l’on en connaisse les raisons exactes. Mais cela n’entame en rien la détermination des organisateurs. Mgr Gobilliard, évêque de Digne et délégué officiel du Vatican pour les JO, reste confiant :
Même si nous sommes moins nombreux que prévu, notre mission reste la même : apporter la lumière du Christ au cœur des Jeux Olympiques. C’est un défi passionnant !
Mgr Gobilliard
Un défi qui ne fait pas l’unanimité
Malgré l’enthousiasme des porteurs du projet, les Holy Games suscitent quelques critiques et interrogations. Certains y voient une tentative de récupération d’un événement planétaire à des fins prosélytes. D’autres s’interrogent sur la pertinence de mêler sport et religion.
Mais pour les organisateurs, il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit. L’idée est avant tout de proposer un accompagnement à ceux qui le souhaitent, qu’ils soient athlètes, bénévoles ou simples spectateurs. Une manière de rappeler que la dimension spirituelle fait aussi partie intégrante de l’humain, y compris dans le domaine du sport.
Rendez-vous en 2024
Reste maintenant à transformer l’essai. Les Holy Games seront-ils à la hauteur des attentes ? Réussiront-ils à toucher les cœurs en marge des exploits sportifs ? Réponse en 2024. Une chose est sûre : l’Église aura tenté un pari audacieux en allant sur le terrain du sport et de la fête. Que l’esprit olympique soit avec elle !