En pleine campagne des élections législatives, c’est une candidature qui fait polémique. Raphaël Arnault, 28 ans, militant antifasciste et porte-parole du groupuscule de la Jeune Garde, a été investi dans le Vaucluse par la coalition du Nouveau Front populaire. Un parachutage déjà très critiqué. Mais au-delà des questions politiques, ce sont les accusations de violences visant le candidat et son mouvement qui sèment le trouble.
Un candidat fiché S qui nie les accusations
Interrogé mercredi soir sur BFMTV, Raphaël Arnault a balayé d’un revers de main les soupçons pesant sur lui. Fiché S par plusieurs services de renseignement, régulièrement accusé de violences, il assure que la Jeune Garde et lui ont été “accusés à tort” et n’ont “rien à se reprocher”. Pourtant, les plaintes s’accumulent contre le candidat et son organisation.
Des plaintes pour violences et menaces de mort
Selon les informations obtenues par Le Figaro, au moins quatre plaintes visent actuellement Raphaël Arnault et la Jeune Garde, dont une nommément contre le candidat pour des menaces de mort. La présidente du collectif féministe identitaire Némésis, Alice Cordier, l’accuse de l’avoir menacée d’une “balle dans la tête” lors d’un rassemblement. Des enregistrements audio viendraient étayer ses dires.
La Jeune Garde, un groupuscule au cœur des polémiques
Au-delà de son candidat, c’est le mouvement de la Jeune Garde lui-même qui est pointé du doigt. Ce groupuscule antifasciste, connu pour ses actions musclées, fait l’objet de multiples plaintes pour violences, dégradations et menaces. Son fonctionnement opaque et ses méthodes radicales inquiètent jusqu’au sein de la gauche.
La Jeune Garde incarne une certaine violence politique, une radicalité, qui n’a pas sa place dans le débat démocratique.
Un cadre d’EELV
Le Nouveau Front populaire embarrassé mais inflexible
Face à la polémique, les leaders de la coalition de gauche font profil bas. Tout en condamnant “toute forme de violence”, ils maintiennent leur soutien à Raphaël Arnault, mettant en avant sa “probité” et son engagement “antifasciste”. Un embarras palpable mais une position inflexible, par peur de “faire le jeu de l’extrême droite”.
Des questions en suspens à l’approche du scrutin
A quelques jours du premier tour des législatives, l’affaire Raphaël Arnault jette une ombre sur la campagne du Nouveau Front populaire. Les accusations de violences et les zones d’ombre entourant son mouvement parasitent son message politique. Des questions auxquelles les électeurs devront répondre dans l’isoloir.
- Le Nouveau Front populaire parviendra-t-il à faire rempart face à ces polémiques ?
- La Jeune Garde, un groupuscule incontrôlable au sein de la gauche ?
- Raphaël Arnault, un candidat inaudible malgré son déni ?
Autant d’inconnues à quelques heures d’un scrutin législatif déjà incertain. L’affaire Arnault ajoute encore à la confusion politique qui entoure cette élection. Avec en toile de fond une interrogation : jusqu’où la radicalité peut-elle être compatible avec la démocratie représentative ?