À l’approche des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, les syndicats s’invitent dans le débat politique. Dans un communiqué sans équivoque, la CGT et Solidaires RATP appellent les salariés et citoyens à « faire barrage au Rassemblement national ». Leur argument choc ? La menace d’une grève en cas de victoire du parti de Marine Le Pen.
Des Syndicats en Première Ligne Face au RN
Depuis plusieurs années, les syndicats n’hésitent plus à prendre position contre l’extrême droite. Mais cette fois-ci, CGT et Solidaires RATP franchissent un cap en brandissant ouvertement la menace d’un mouvement social. Un acte fort qui reflète l’inquiétude grandissante face à la percée du Rassemblement National dans les sondages.
« Un seul mot d’ordre : pas une voix ne doit se porter sur les candidats du Rassemblement national et de ses alliés. »
– Extrait du communiqué CGT-Solidaires RATP
Pour les syndicats, il s’agit ni plus ni moins que de défendre les valeurs républicaines face à ce qu’ils considèrent comme une menace pour la démocratie et le progrès social. Un engagement qui n’est pas sans rappeler les différents “fronts républicains” constitués par le passé pour contrer le Front National.
La RATP, un Bastion Syndical Stratégique
Si la CGT et Solidaires ont choisi la RATP pour lancer cet appel, ce n’est pas un hasard. La régie parisienne des transports est connue pour être un bastion du syndicalisme, capable de bloquer la capitale lors de mouvements sociaux d’ampleur.
En agitant le spectre d’une grève en cas de victoire du RN, les syndicats espèrent ainsi peser dans la balance électorale. Un pari risqué qui pourrait cependant se retourner contre eux, certains y voyant une forme de chantage ou d’ingérence dans le processus démocratique.
Une Campagne Sous Haute Tension
À quelques jours du premier tour des législatives, cette prise de position radicale des syndicats vient électriser un peu plus une campagne déjà sous tension. Entre affaires, guerres d’ego et autres polémiques, le climat politique est particulièrement délétère.
Et la perspective d’un groupe RN conséquent à l’Assemblée nationale, voire d’une potentielle victoire, n’est pas pour apaiser les esprits. Beaucoup redoutent une paralysie institutionnelle et une crise politique sans précédent.
Quel Impact Sur le Scrutin ?
Difficile à ce stade de mesurer l’impact réel qu’aura la menace brandie par les syndicats de la RATP. Si elle pourra certainement réveiller quelques indécis, elle risque aussi de braquer une partie de l’électorat, lassé des prises de position à répétition sur fond de grève.
Une chose est sûre : CGT et Solidaires ont fait le choix d’un coup de pression maximal, conscients que se jouent lors de ces législatives bien plus que la composition de l’hémicycle. Pour eux, c’est l’avenir même du modèle social français qui est en jeu. Suffisant pour mobiliser au-delà de leurs rangs ? Réponse dans les urnes, les 30 juin et 7 juillet prochains.