Le paysage politique français a été chamboulé par les résultats inattendus des élections législatives anticipées. Alors que les tractations battent leur plein à gauche pour tenter d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, le Rassemblement national, encore sonné par la victoire surprise du Nouveau Front populaire, fourbit ses armes pour les prochaines joutes parlementaires.
Le RN revient en force à l’Assemblée
Malgré sa défaite relative, le RN a réussi à faire son retour en force dans l’hémicycle, passant d’environ 90 députés dans la précédente législature à 125 sièges. Un renforcement significatif qui devrait permettre au parti de Marine Le Pen de peser davantage dans les débats.
Une « stratégie de la cravate » assumée
Fidèle à sa volonté d’institutionnalisation, le RN entend garder la même attitude qu’entre 2022 et 2024, baptisée « stratégie de la cravate ». Une façon pour le parti de se présenter comme une opposition responsable et crédible, loin des outrances du passé.
Le Rassemblement national censurera n’importe quel gouvernement NFP auquel appartiendrait le moindre ministre Insoumis ou écologiste.
Marine Le Pen, présidente du RN
Une ligne rouge contre LFI et EELV
Mais cette modération affichée a ses limites. Marine Le Pen a ainsi annoncé jeudi soir que son parti « censurera » tout exécutif qui compterait des ministres de La France insoumise ou d’Europe Écologie Les Verts. Une manière de se démarquer clairement du Nouveau Front populaire et de son programme jugé trop radical par l’extrême droite.
Jordan Bardella sur la même ligne
Une position ferme aussitôt appuyée par Jordan Bardella, le jeune président du RN, qui a rappelé la ligne officielle du parti : pas question de soutenir un gouvernement comprenant des « islamo-gauchistes » ou des « khmers verts ». Des qualificatifs polémiques qui en disent long sur le durcissement idéologique du mouvement nationaliste.
L’ombre d’une dissolution
Face à une Assemblée nationale morcelée et potentiellement ingouvernable, la menace d’une dissolution et de nouvelles élections plane. Un scénario qui pourrait rebattre les cartes et offrir une nouvelle chance au RN de s’imposer comme la première force d’opposition. En attendant, Marine Le Pen et ses troupes promettent une résistance sans concession à toute tentative de dérive gauchiste du pouvoir.
La bataille pour le contrôle du Palais Bourbon ne fait que commencer, et le Rassemblement national compte bien en être un acteur majeur. Avec une ligne politique intransigeante et une détermination à toute épreuve, le parti nationaliste s’affirme comme le principal opposant à la nouvelle coalition de gauche. Un bras de fer parlementaire qui s’annonce d’ores et déjà passionné.
