Dans l’ombre de la cité historique d’Aix-en-Provence, une bataille sans merci s’est jouée lors du second tour des élections législatives. Pour la première fois, cette terre traditionnellement acquise au centre-droit a basculé dans le giron du Rassemblement National. Une victoire inattendue de Gérault Verny qui a récolté 37,26% des voix dans une triangulaire explosive.
Une Députée Sortante au Cœur de la Tourmente
Au lendemain de ce séisme politique, les regards se tournent vers Anne-Laurence Petel, la députée macroniste sortante. Arrivée en troisième position derrière le candidat socialiste Jean-David Ciot et le RN, elle a choisi de se maintenir au second tour, contre vents et marées. Un pari perdu qui lui vaut aujourd’hui les foudres de la gauche locale.
Anne-Laurence Petel et Renaud Muselier sont aujourd’hui tout deux comptables de la victoire du RN.
– Yannick Ohanessian, secrétaire départemental PS
Renaud Muselier, L’Homme à Abattre
Mais Anne-Laurence Petel n’est pas la seule dans le viseur. Renaud Muselier, président de la région et chef de file local d’Ensemble, est lui aussi sous le feu des critiques. Son soutien indéfectible à la députée sortante est perçu par beaucoup comme une manœuvre politique ayant fait le jeu de l’extrême droite.
- La gauche accuse Renaud Muselier de “complaisance” envers le RN
- Muselier aurait soutenu certains candidats de gauche mais pas tous
- Des “calculs électoraux” dénoncés par les socialistes locaux
La Riposte des Macronistes
Face à cette offensive, le camp présidentiel contre-attaque. Dans l’entourage de Renaud Muselier, on refuse de “recevoir des leçons” et on dénonce en Jean-David Ciot un “héritier” de l’ancien système Guérini qui a gangréné pendant des années la vie politique locale. La bataille d’Aix n’a pas fini de faire des étincelles.
Candidat | Parti | Score |
---|---|---|
Gérault Verny | Rassemblement National | 37,26% |
Jean-David Ciot | Parti Socialiste | 36,82% |
Anne-Laurence Petel | Ensemble | 25,92% |
Au final, cette élection législative partielle à Aix-en-Provence restera comme un cas d’école. Elle illustre à merveille les dilemmes stratégiques auxquels sont confrontés les partis politiques dans le cadre de scrutins triangulaires face à l’extrême droite. Et démontre qu’en politique, même les alliances les plus improbables peuvent parfois se retourner contre leurs instigateurs.