Les résultats des élections législatives de 2024 continuent de tomber et les réactions politiques ne se font pas attendre. À Nice, Éric Ciotti, le président contesté des Républicains, vient d’annoncer sa réélection avec plus de 55% des voix. Mais c’est surtout pour dénoncer ce qu’il appelle une « alliance de la honte » qu’il a pris la parole.
Une Triangulaire Sous Haute Tension
Dans la circonscription niçoise, Éric Ciotti affrontait Olivier Salerno, candidat du Nouveau Front populaire, et Graig Monetti, soutenu par la majorité présidentielle. Une triangulaire électrique où les alliances ont fait débat. Car selon le président des Républicains, le « front républicain » qui s’est noué entre le NFP et le camp d’Emmanuel Macron a donné « le pouvoir à l’extrême-gauche ».
C’est l’alliance de la honte, un front républicain qui offre les clés de l’Assemblée nationale à l’extrême-gauche.
Éric Ciotti, depuis sa permanence à Nice
Les Républicains en Pleine Crise
Ces législatives interviennent alors que Les Républicains traversent une période délicate. En choisissant de s’allier au Rassemblement national, Éric Ciotti a provoqué un véritable séisme au sein de sa famille politique. Les cadres du parti ont refusé de le suivre et contestent désormais son statut de président LR.
Malgré ces turbulences, Les Républicains semblent résister. Plusieurs de leurs candidats ont été élus ou sont bien placés pour l’être au second tour. De quoi permettre peut-être la constitution d’un groupe LR autonome à l’Assemblée nationale, même s’il faudra pour cela 15 députés minimum.
L’Hypothèse d’un Groupe Ciottiste
Au-delà d’un groupe purement LR, Éric Ciotti lorgne aussi la constitution d’un groupe parlementaire rassemblant les élus issus de l’alliance entre le RN et une partie des Républicains, ceux qui ont accepté de le suivre dans sa stratégie.
Si un tel groupe voyait le jour, il pourrait compter de 20 à 30 députés selon les premières estimations. De quoi peser dans une Assemblée nationale qui s’annonce très fragmentée, où la majorité absolue sera très difficile à atteindre pour quelque camp que ce soit.
Les prochaines heures seront donc décisives pour savoir quelle sera la composition exacte du Palais Bourbon et quels rapports de force s’y établiront. Une chose est sûre : entre alliances controversées et accusations croisées, cette 16ème législature s’annonce d’ores et déjà electrique.