En mars dernier, Bassirou Diomaye Faye avait créé la surprise en remportant la présidentielle dès le premier tour malgré son inexpérience. Porté par les aspirations de la jeunesse et par un désir profond de changement après des années de crises, il symbolisait un nouvel espoir. Avec son mentor Ousmane Sonko nommé Premier ministre, ils promettaient de transformer en profondeur le pays. Mais pendant des mois, cette nouvelle équipe a dû composer avec une Assemblée encore dominée par l’ancienne majorité. Une cohabitation houleuse qui a pris fin en septembre avec la dissolution du Parlement.
Le spectre d’une concentration des pouvoirs
Désormais, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont les mains libres pour gouverner. Mais ils veulent aller plus loin en obtenant une majorité des trois cinquièmes à l’Assemblée. Un seuil qui leur permettrait de réviser la Constitution sans passer par un référendum, comme ils s’y sont engagés. Ou encore de mettre en accusation l’ancien président Macky Sall. Un scénario qui inquiète l’opposition qui agite le spectre d’un pouvoir hégémonique.
L’opposition met en garde contre le danger de confier un pouvoir absolu à un exécutif qu’elle juge extrémiste et inexpérimenté.
Pourtant, historiquement, les Sénégalais ont toujours confirmé aux législatives leur vote de la présidentielle, rappellent les analystes. La majorité sortante l’a bien compris et ne lésine pas sur les moyens pour mobiliser ses troupes. Meetings, porte-à-porte, investiture de candidats prestigieux… Tous les signaux semblent au vert.
Un vote pour tracer l’avenir du Sénégal
Si les projections donnent l’avantage au pouvoir en place, rien n’est joué pour autant. L’opposition, bien que morcelée, croit en ses chances et promet de mener une lutte sans merci à l’Assemblée si elle y obtient une représentation significative. Les résultats définitifs, attendus dans les prochains jours, seront donc scrutés avec attention. Car ce sont eux qui détermineront la marge de manoeuvre dont disposera l’exécutif pour mener à bien ses réformes.
Au-delà des enjeux de pouvoir, ce sont deux visions du Sénégal qui s’affrontent dans ce scrutin. D’un côté, la volonté affichée d’une « rupture » profonde portée par une jeunesse avide de changement et de justice sociale. De l’autre, la prudence d’une partie de la population qui craint un bouleversement trop brutal et un pouvoir sans contre-pouvoirs. Dans un contexte économique et social tendu, le nouveau pouvoir devra naviguer avec précaution pour ne pas décevoir les immenses attentes placées en lui.
Une chose est sûre : quel que soit le verdict des urnes, le Sénégal ne sera plus tout à fait le même après ce dimanche. Le pays s’apprête à tourner une page de son histoire politique et à entrer dans une nouvelle ère. Celle d’une jeune démocratie en quête de repères, tiraillée entre soif de changement et peur de l’inconnu. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour tracer les contours du Sénégal de demain.
Les urnes ont parlé ce dimanche au Sénégal. Environ 7,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler l’Assemblée nationale, huit mois seulement après l’élection présidentielle qui a vu l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et de son mentor Ousmane Sonko. Un scrutin crucial pour l’exécutif qui espère décrocher une majorité solide afin de mettre en œuvre son ambitieux programme de « rupture » et de justice sociale. La bataille s’annonce serrée.
Une nouvelle ère politique à consolider
Dimanche matin, les électeurs sénégalais se sont rendus massivement dans les bureaux de vote pour élire leurs 165 députés. « J’espère que le Pastef (parti du Premier ministre Ousmane Sonko) va gagner les élections pour avoir la majorité, c’est pour mieux dérouler leur mandat », confie Pascal Goudiaby, un électeur de 56 ans. Car pour l’exécutif, l’enjeu est de taille : obtenir une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour pouvoir appliquer le programme de « panafricanisme de gauche » sur lequel il a été élu.
En mars dernier, Bassirou Diomaye Faye avait créé la surprise en remportant la présidentielle dès le premier tour malgré son inexpérience. Porté par les aspirations de la jeunesse et par un désir profond de changement après des années de crises, il symbolisait un nouvel espoir. Avec son mentor Ousmane Sonko nommé Premier ministre, ils promettaient de transformer en profondeur le pays. Mais pendant des mois, cette nouvelle équipe a dû composer avec une Assemblée encore dominée par l’ancienne majorité. Une cohabitation houleuse qui a pris fin en septembre avec la dissolution du Parlement.
Le spectre d’une concentration des pouvoirs
Désormais, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont les mains libres pour gouverner. Mais ils veulent aller plus loin en obtenant une majorité des trois cinquièmes à l’Assemblée. Un seuil qui leur permettrait de réviser la Constitution sans passer par un référendum, comme ils s’y sont engagés. Ou encore de mettre en accusation l’ancien président Macky Sall. Un scénario qui inquiète l’opposition qui agite le spectre d’un pouvoir hégémonique.
L’opposition met en garde contre le danger de confier un pouvoir absolu à un exécutif qu’elle juge extrémiste et inexpérimenté.
Pourtant, historiquement, les Sénégalais ont toujours confirmé aux législatives leur vote de la présidentielle, rappellent les analystes. La majorité sortante l’a bien compris et ne lésine pas sur les moyens pour mobiliser ses troupes. Meetings, porte-à-porte, investiture de candidats prestigieux… Tous les signaux semblent au vert.
Un vote pour tracer l’avenir du Sénégal
Si les projections donnent l’avantage au pouvoir en place, rien n’est joué pour autant. L’opposition, bien que morcelée, croit en ses chances et promet de mener une lutte sans merci à l’Assemblée si elle y obtient une représentation significative. Les résultats définitifs, attendus dans les prochains jours, seront donc scrutés avec attention. Car ce sont eux qui détermineront la marge de manoeuvre dont disposera l’exécutif pour mener à bien ses réformes.
Au-delà des enjeux de pouvoir, ce sont deux visions du Sénégal qui s’affrontent dans ce scrutin. D’un côté, la volonté affichée d’une « rupture » profonde portée par une jeunesse avide de changement et de justice sociale. De l’autre, la prudence d’une partie de la population qui craint un bouleversement trop brutal et un pouvoir sans contre-pouvoirs. Dans un contexte économique et social tendu, le nouveau pouvoir devra naviguer avec précaution pour ne pas décevoir les immenses attentes placées en lui.
Une chose est sûre : quel que soit le verdict des urnes, le Sénégal ne sera plus tout à fait le même après ce dimanche. Le pays s’apprête à tourner une page de son histoire politique et à entrer dans une nouvelle ère. Celle d’une jeune démocratie en quête de repères, tiraillée entre soif de changement et peur de l’inconnu. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour tracer les contours du Sénégal de demain.