Alors que l’annonce d’une dissolution par Emmanuel Macron et la convocation de législatives anticipées ont pris tout le monde de court, une question brûle toutes les lèvres : où est passé Gabriel Attal ? Le jeune premier ministre, nommé il y a à peine plus de deux mois, se fait pour le moins discret depuis le camouflet infligé à la majorité présidentielle aux élections européennes. Un silence assourdissant qui tranche avec l’agitation de ses ministres, bien décidés à repartir au charbon pour tenter de limiter la casse aux législatives des 23 et 30 juin prochains.
Le spectre d’un gouvernement éphémère
Pour Gabriel Attal, l’heure est à l’introspection. Selon des macronistes, le premier ministre serait « sonné » par la dissolution qu’il aurait aimé contourner. Et pour cause : même s’il réussissait l’exploit de se maintenir à Matignon jusqu’au second tour des législatives le 7 juillet, il risque fort de réaliser un mandat plus court encore que celui d’Édith Cresson en 1991-1992. Un camouflet pour celui qui était présenté comme le meilleur espoir de la majorité.
Depuis son dernier vote dimanche à Vanves dans les Hauts-de-Seine, Attal se terre dans un mutisme qu’aucune communication de Matignon ne vient briser. L’hypothèse d’une candidature du premier ministre aux législatives n’est même pas évoquée, alors que ses prédécesseurs n’hésitaient pas à retourner devant les électeurs pour asseoir leur légitimité.
La crainte d’un vote sanction
Il faut dire que le contexte n’incite guère à l’optimisme côté majorité présidentielle. Après le camouflet des européennes qui ont vu la liste Renaissance largement distancée par le Rassemblement National, Emmanuel Macron joue son va-tout avec ces élections législatives anticipées. Mais le pari est risqué tant la dissolution a été perçue comme un aveu de faiblesse, voire une « fuite en avant » du chef de l’État.
Décidée en catimini, la dissolution suscite crainte et rancœur dans le camp présidentiel
Un proche d’Emmanuel Macron
Beaucoup redoutent que ce scrutin ne se transforme en référendum anti-Macron et en vote sanction contre le gouvernement. Les enquêtes d’opinion ne sont guère encourageantes et laissent entrevoir une possible cohabitation, voire une débâcle pour les macronistes. Des scénarios catastrophes qui expliqueraient les hésitations et le profil bas de Gabriel Attal.
Des ministres en première ligne
Pendant ce temps là, les ministres mouillent la chemise sur le terrain. De Gérald Darmanin à Pap Ndiaye en passant par Clément Beaune, tous multiplient les déplacements pour soutenir les candidats de la majorité. Une façon aussi de mettre en avant leur bilan et de défendre l’action du gouvernement, en dépit du boulet que représente la réforme des retraites.
- Élisabeth Borne, fragilisée, effectue une visite marathon dans le Calvados où elle remet son siège en jeu.
- Olivier Dussopt, le ministre du Travail, veut croire que le plein emploi reste un objectif atteignable malgré la crise.
- Olivier Véran tente de rassurer sur l’avenir de l’hôpital et promet un “grand plan de prévention”.
Mais tous ces efforts suffiront-ils à endiguer la vague ? Rien n’est moins sûr tant la défiance envers l’exécutif semble profonde. Il faudra aussi compter avec la mobilisation des oppositions, de la NUPES au RN en passant par LR, qui voient dans ces législatives anticipées l’occasion de prendre leur revanche.
Quoi qu’il en soit, cette campagne éclair des législatives s’annonce d’ores et déjà explosive. Dans un contexte de crise économique et sociale, alors que la menace extérieure n’a jamais paru aussi forte, les Français devront choisir une nouvelle fois l’orientation qu’ils souhaitent donner au pays. Un choix crucial dont dépendra très certainement l’avenir du second quinquennat Macron, et peut-être celui de la Vème République.
Pendant ce temps là, les ministres mouillent la chemise sur le terrain. De Gérald Darmanin à Pap Ndiaye en passant par Clément Beaune, tous multiplient les déplacements pour soutenir les candidats de la majorité. Une façon aussi de mettre en avant leur bilan et de défendre l’action du gouvernement, en dépit du boulet que représente la réforme des retraites.
- Élisabeth Borne, fragilisée, effectue une visite marathon dans le Calvados où elle remet son siège en jeu.
- Olivier Dussopt, le ministre du Travail, veut croire que le plein emploi reste un objectif atteignable malgré la crise.
- Olivier Véran tente de rassurer sur l’avenir de l’hôpital et promet un “grand plan de prévention”.
Mais tous ces efforts suffiront-ils à endiguer la vague ? Rien n’est moins sûr tant la défiance envers l’exécutif semble profonde. Il faudra aussi compter avec la mobilisation des oppositions, de la NUPES au RN en passant par LR, qui voient dans ces législatives anticipées l’occasion de prendre leur revanche.
Quoi qu’il en soit, cette campagne éclair des législatives s’annonce d’ores et déjà explosive. Dans un contexte de crise économique et sociale, alors que la menace extérieure n’a jamais paru aussi forte, les Français devront choisir une nouvelle fois l’orientation qu’ils souhaitent donner au pays. Un choix crucial dont dépendra très certainement l’avenir du second quinquennat Macron, et peut-être celui de la Vème République.