En ce début juin 2024, à quelques semaines des élections législatives anticipées, l’ambiance est particulière pour les députés de la majorité présidentielle à Lyon. Élus en 2022 sur une vague macroniste, ils se retrouvent aujourd’hui en position de challengers sur leurs terres, face à la montée du Rassemblement National et à l’ancrage de la gauche.
Le spectre d’un espace politique réduit
Sarah Peillon, présidente départementale de Renaissance, l’admet : les 7 députés sortants dans le Rhône seront bien candidats à leur succession le 30 juin, mais les cartes ont été rebattues. Fini le statut de favoris, place à celui d’outsiders. Car depuis leur élection il y a deux ans, la donne politique a changé.
D’un côté, le Rassemblement National a confirmé sa progression, dépassant les 30% dans certaines circonscriptions lyonnaises aux dernières européennes. De l’autre, la gauche, déjà implantée dans l’est populaire de l’agglomération, a renforcé ses positions, cumulant près de 50% des voix à Lyon dimanche dernier.
Lyon, terre de conquête
Pourtant, Lyon et le Rhône ont longtemps été un fief de la macronie. En 2017, La République En Marche y avait raflé 12 circonscriptions sur 14 au terme d’une vague rose inédite. « Personne n’aurait parié sur un tel raz-de-marée à l’époque », se souvient un cadre local de la majorité.
Cinq ans plus tard, les temps ont changé. Certes, la macronie résiste, avec 7 députés réélus en 2022. Mais le territoire est devenu une terre de conquête disputée. Entre montée du RN à l’est et ancrage à gauche dans le centre, l’espace politique des marcheurs s’est considérablement réduit.
Ce sera difficile partout.
Thomas Gassilloud, député Renaissance
Le défi des députés sortants
Alors, à quelques semaines du scrutin, les députés sortants s’organisent et repartent au front, avec un nouveau statut à assumer. À l’image de Thomas Rudigoz, en lice dans la 1ère circonscription du Rhône, où il avait battu d’un cheveu la candidate LFI en 2022 :
Clairement, je ne suis pas favori quand on voit le rapport de force et le cumul des voix de la gauche et l’extrême gauche.
Thomas Rudigoz, député sortant Renaissance
Même son de cloche pour Anne Brugnera, députée MoDem de la 4ème circonscription, pourtant historiquement ancrée à droite. Ou encore chez Alexandre Vincendet, ex-LR passé chez Horizons, qui devra batailler face aux candidats RN et Nupes dans la 7ème circo.
La stratégie de la majorité présidentielle
Face à ce nouveau rapport de force, la macronie lyonnaise espère attirer les voix de l’électorat de Raphaël Glucksmann et regrignoter sur les scores de Jordan Bardella. Une stratégie de reconquête au centre pour compenser la poussée des extrêmes.
Pour cela, la majorité compte sur son ancrage local et le bilan de ses députés. « Nous avons des élus investis et appréciés sur le terrain, qui ont su tisser des liens forts », assure Sarah Peillon. Avec l’espoir de faire la différence le 30 juin grâce à cette proximité.
Un scrutin à suspense
Cependant, rien n’est gagné d’avance. Même dans les circonscriptions les plus favorables, comme la 5ème des Monts d’Or où Blandine Brocard (MoDem) espère rempiler malgré la menace RN. Ou la 13ème, où Sarah Tanzilli (Renaissance) devra ferrailler avec la gauche et l’extrême droite au coude à coude.
À un mois du scrutin, une certitude : ces législatives anticipées s’annoncent serrées et imprévisibles à Lyon, comme partout en France. Avec un suspense qui devrait durer jusqu’au soir du 30 juin. La macronie lyonnaise, passée en deux ans de favorite à outsider, joue gros. Réponse dans les urnes.
Cinq ans plus tard, les temps ont changé. Certes, la macronie résiste, avec 7 députés réélus en 2022. Mais le territoire est devenu une terre de conquête disputée. Entre montée du RN à l’est et ancrage à gauche dans le centre, l’espace politique des marcheurs s’est considérablement réduit.
Ce sera difficile partout.
Thomas Gassilloud, député Renaissance
Le défi des députés sortants
Alors, à quelques semaines du scrutin, les députés sortants s’organisent et repartent au front, avec un nouveau statut à assumer. À l’image de Thomas Rudigoz, en lice dans la 1ère circonscription du Rhône, où il avait battu d’un cheveu la candidate LFI en 2022 :
Clairement, je ne suis pas favori quand on voit le rapport de force et le cumul des voix de la gauche et l’extrême gauche.
Thomas Rudigoz, député sortant Renaissance
Même son de cloche pour Anne Brugnera, députée MoDem de la 4ème circonscription, pourtant historiquement ancrée à droite. Ou encore chez Alexandre Vincendet, ex-LR passé chez Horizons, qui devra batailler face aux candidats RN et Nupes dans la 7ème circo.
La stratégie de la majorité présidentielle
Face à ce nouveau rapport de force, la macronie lyonnaise espère attirer les voix de l’électorat de Raphaël Glucksmann et regrignoter sur les scores de Jordan Bardella. Une stratégie de reconquête au centre pour compenser la poussée des extrêmes.
Pour cela, la majorité compte sur son ancrage local et le bilan de ses députés. « Nous avons des élus investis et appréciés sur le terrain, qui ont su tisser des liens forts », assure Sarah Peillon. Avec l’espoir de faire la différence le 30 juin grâce à cette proximité.
Un scrutin à suspense
Cependant, rien n’est gagné d’avance. Même dans les circonscriptions les plus favorables, comme la 5ème des Monts d’Or où Blandine Brocard (MoDem) espère rempiler malgré la menace RN. Ou la 13ème, où Sarah Tanzilli (Renaissance) devra ferrailler avec la gauche et l’extrême droite au coude à coude.
À un mois du scrutin, une certitude : ces législatives anticipées s’annoncent serrées et imprévisibles à Lyon, comme partout en France. Avec un suspense qui devrait durer jusqu’au soir du 30 juin. La macronie lyonnaise, passée en deux ans de favorite à outsider, joue gros. Réponse dans les urnes.