En cette fin de semaine électorale, l’atmosphère est électrique à Bordeaux. Alors que le second tour des législatives se profile, la préfecture de la Gironde ne veut prendre aucun risque. Face à la menace de débordements orchestrés par l’ultragauche locale, les autorités ont décidé de renforcer drastiquement le dispositif sécuritaire, avec notamment le déploiement de drones de surveillance au-dessus du centre-ville.
La préfecture sort l’artillerie lourde
Dès ce vendredi 16 juin et jusqu’au mardi suivant le scrutin, des drones quadrilleront le ciel bordelais afin de prévenir tout risque de trouble à l’ordre public. La préfecture justifie cette mesure exceptionnelle par plusieurs facteurs :
- La persistance de la menace terroriste
- Les risques extrêmes pour la sécurité des personnes lors des rassemblements
- Le risque sérieux de troubles résultant des manifestations
En effet, les précédents scrutins avaient été marqués par des manifestations sauvages anti-RN qui avaient rapidement dégénéré, avec notamment des dégradations contre des bâtiments publics comme le palais de Justice ou l’École nationale de la magistrature.
Surveiller les édifices religieux
Les autorités s’inquiètent particulièrement pour la sécurité des édifices religieux. Lors des derniers rassemblements, l’église Saint-Eloi avait été vandalisée. Ce vendredi, le cortège annoncé par plusieurs organisations comme SOS Racisme ou la LDH doit passer à proximité de ce lieu de culte, ainsi que près de la Grande Synagogue, au moment des célébrations du Shabbat.
Une vigilance supplémentaire des forces de sécurité intérieure est requise à proximité de ces édifices religieux.
Préfecture de la Gironde
L’avantage des drones
Contrairement aux caméras fixes, les drones présentent l’avantage de pouvoir suivre en temps réel les déplacements des manifestants. Ils permettront ainsi une localisation rapide des groupes à risques susceptibles de commettre des dégradations ou des violences. Autre intérêt souligné par la préfecture : la préservation de l’intégrité physique des forces de l’ordre, particulièrement exposées lors de ce type d’événements.
Jusqu’à mardi matin
Si des heurts sont redoutés dès vendredi, les autorités craignent surtout des débordements dans la foulée des résultats dimanche soir, et ce jusqu’au petit matin mardi. Selon la préfecture, une partie de l’extrême gauche et de l’ultragauche locale souhaite en découdre “dans la rue plutôt que dans les urnes”. Les drones devront donc veiller au grain pendant encore plusieurs nuits après le scrutin.
Malgré ces mesures de sécurité renforcées, les autorités en appellent à la responsabilité de chacun pour que cette fin de séquence électorale se déroule dans le calme à Bordeaux. Réponse définitive dimanche soir, avec des premiers résultats attendus dès 20h.