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Législatives 2024 : Ténors macronistes face au casse-tête RN-Gauche

Déception pour la macronie reléguée en 3e position au premier tour des législatives. Ses ténors en appellent déjà au front républicain pour le second tour, face à la poussée du RN et de la gauche. Quelles alliances pour le 7 juillet ?

Les résultats provisoires du premier tour des élections législatives anticipées de 2024 sont tombés, et c’est la soupe à la grimace pour la macronie. Avec seulement 22% des voix selon l’Ifop, le bloc central fondrait et se retrouverait relégué en troisième position, loin derrière le Rassemblement national (33,5%) et le Nouveau Front populaire (29,1%). Un score qui ne permettrait aux macronistes que d’obtenir 60 à 90 sièges à l’Assemblée nationale, bien insuffisant pour gouverner.

La macronie se projette déjà sur le second tour

Malgré ce net recul, les ténors de la macronie n’ont pas tardé à réagir dimanche soir, en se projetant déjà sur le second tour prévu le 7 juillet prochain. Leur objectif : limiter la casse en contrant la poussée des candidats RN et en bloquant l’élection des députés insoumis. Un véritable casse-tête en perspective.

François Bayrou appelle à une “alliance des démocrates”

Invité au 20h de TF1, François Bayrou, le président du MoDem, a appelé à une «alliance» entre «les candidats démocrates et républicains». Sans rentrer dans le détail d’éventuelles tractations, il a estimé qu’«il y a à gauche et du côté des Républicains des femmes et des hommes dont les valeurs sont les mêmes». Concernant la gauche rassemblée sous la bannière du NFP, le centriste veut regarder «au cas par cas» les «positions antérieures» des candidats.

Chaque fois que nous serons troisièmes, il faudra que l’on regarde au cas par cas.

François Bayrou

Édouard Philippe en appelle lui aussi au front républicain

Quelques minutes plus tard, c’était au tour d’Édouard Philippe de s’exprimer depuis sa mairie du Havre. L’ancien Premier ministre a lui aussi pris acte que «la majorité sortante ne sera pas reconduite», pointant du doigt la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée. Il craint qu’au second tour «la polarisation du débat public pourrait conduire à une opposition frontale entre les extrêmes». Aussi demande-t-il aux candidats Horizons arrivés en troisième position de se retirer pour faire barrage.

Aucune voix ne doit se porter sur les candidats du RN, ni sur ceux de LFI avec qui nous ne divergeons pas sur des programmes mais sur des valeurs fondamentales.

Édouard Philippe

La position plus nuancée de Yaël Braun-Pivet

De son côté, Yaël Braun-Pivet, la présidente sortante de l’Assemblée nationale, s’est montrée plus mesurée sur TF1. Si elle appelle à ne donner «aucune voix au RN», elle demande surtout aux électeurs de voter pour «le candidat le plus républicain» face à la NUPES, sans cibler nommément La France insoumise.

À une semaine du second tour, la configuration du futur hémicycle s’annonce donc plus incertaine que jamais. Les appels du pied des ténors macronistes en direction de la droite et de la gauche non-insoumise seront-ils entendus ? Les reports de voix seront en tout cas déterminants pour savoir qui d’Emmanuel Macron, de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon réussira son pari. Verdict dimanche prochain.

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