En cette veille d’élections législatives cruciales, le président Emmanuel Macron a choisi la Fête de la Musique pour lancer un appel solennel à l’unité nationale face à la montée des extrêmes. Devant une foule rassemblée dans la cour d’honneur de l’Élysée, le chef de l’État a défendu avec ferveur sa décision controversée de dissoudre l’Assemblée, exhortant les Français à faire preuve de discernement et de responsabilité dans les urnes.
Une dissolution nécessaire face aux périls extrémistes
Revenant sur sa décision du 9 juin dernier, Emmanuel Macron a martelé qu’il s’agissait d’un choix “très grave, très lourd”, qui lui avait “beaucoup coûté”. Face aux inquiétudes suscitées, il a appelé à ne pas céder à la peur, soulignant la nécessité impérieuse d’agir face à la progression alarmante des extrêmes lors des dernières élections européennes.
Il y a des extrêmes qu’on ne peut pas laisser passer.
Emmanuel Macron
L’extrême droite et l’extrême gauche, deux faces d’un même danger
Pointant du doigt à la fois le score de 40% de l’extrême droite, cumulant RN et Reconquête, mais aussi la gauche radicale incarnée par le Nouveau front populaire, le président a fustigé l’illusion d’un prétendu “rempart” de l’un contre l’autre. Il a rappelé que ces deux blocs votaient ensemble les motions de censure, dénonçant leurs visées de “dissoudre le peuple” ou de “gouverner malgré le peuple”.
Un plaidoyer vibrant pour l’universalisme républicain
Face aux périls communautaristes et séparatistes, aux discours de haine et au spectre de l’antisémitisme, Emmanuel Macron a réaffirmé avec force les valeurs cardinales de la République. Martelant qu’il n’y a “aucun racisme qui justifie l’antisémitisme”, le chef de l’État a appelé au rassemblement de tous les républicains, par-delà leurs différences, pour livrer ce “formidable combat” de “l’universel républicain”.
On ne veut pas d’un pays qui se met dos à dos ! On ne veut aucun communautarisme ! Aucun séparatisme ! Aucun discours de haine !
Emmanuel Macron
Un scrutin décisif pour l’avenir de la France
À quelques jours d’un scrutin législatif qui s’annonce décisif pour l’avenir du pays, l’intervention d’Emmanuel Macron résonne comme un ultime appel à la responsabilité citoyenne. Face aux tentations du repli identitaire et aux sirènes des populismes, le président en appelle à la “confiance dans le peuple français, son intelligence, sa force”, pour construire une majorité de projets et de consensus républicain.
L’enjeu est de taille : il s’agit ni plus ni moins que de choisir entre une France rassemblée et apaisée, fidèle à ses valeurs universalistes, ou une France émiettée et déchirée, livrée aux démons des haines et des extrémismes. Le 22 juin prochain, les électeurs auront entre leurs mains le destin de la nation. À eux de montrer, dans les urnes, que l’esprit de responsabilité et le discernement peuvent encore l’emporter sur les passions et les peurs.