Un drame d’une ampleur inimaginable vient de frapper la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Selon un bilan officiel communiqué par l’ONU ce dimanche, le terrible glissement de terrain survenu dans la nuit de jeudi à vendredi aurait fait pas moins de 670 morts, ensevelissant sous des tonnes de boue et de débris un village entier de ce pays insulaire du Pacifique sud. Les détails glaçants de cette tragédie qui endeuille toute une nation.
Une véritable apocalypse en quelques secondes
C’est un paysage de désolation qui s’offre désormais aux yeux des secouristes en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans la province reculée d’Enga, un glissement de terrain d’une violence inouïe a littéralement rayé de la carte le petit village de Kiai dans la nuit de jeudi à vendredi. En l’espace de quelques secondes, un pan entier de montagne s’est effondré, déversant un déluge de boue, de roches et de débris sur les habitations.
Les premières estimations, forcément parcellaires au vu de l’isolement de la zone sinistrée, faisaient état d’une centaine de disparus. Mais après une journée de recherches et de déblaiement des gravats, l’horreur du bilan s’est peu à peu dessinée. Selon un responsable de l’ONU sur place, Serhan Aktoprak, ce sont plus de 150 maisons qui auraient été englouties, faisant redouter la mort de centaines de personnes.
670 morts selon un bilan provisoire de l’ONU
Et malheureusement, les pires craintes se sont confirmées. Dans un communiqué publié ce dimanche, les Nations unies estiment que le glissement de terrain aurait fait 670 morts, un bilan épouvantable pour cette catastrophe qui endeuille le pays. Serhan Aktoprak, fonctionnaire des migrations, a déclaré à l’AFP :
On estime que plus de 150 maisons ont été ensevelies et que 670 personnes sont mortes.
– Serhan Aktoprak, ONU
Une catastrophe de plus pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée
Ce drame s’ajoute malheureusement à la longue liste des catastrophes naturelles qui frappent régulièrement la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ce pays pauvre situé au nord de l’Australie, à la jonction entre l’océan Pacifique et plusieurs plaques tectoniques, est confronté à de multiples aléas :
- Séismes destructeurs
- Tsunamis
- Éruptions volcaniques
- Inondations
- Glissements de terrain
En février 2018, un autre glissement de terrain dans la région centrale avait fait une soixantaine de morts. Face à la récurrence de ces drames, le gouvernement peine à mettre en place des politiques de prévention et des systèmes d’alerte efficaces, par manque de moyens.
L’aide internationale se mobilise
Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités papouasiennes ont lancé un appel à l’aide internationale. L’Australie voisine a d’ores et déjà promis une assistance d’urgence, tout comme la Nouvelle-Zélande. Les agences onusiennes se mobilisent également pour venir en aide aux survivants et appuyer les opérations de secours.
Mais sur le terrain, la situation reste extrêmement compliquée. Les routes d’accès au village sinistré ont été coupées, rendant l’acheminement de l’aide très difficile. Les secouristes doivent progresser dans un paysage de boue, à la recherche d’éventuels survivants. Un travail titanesque et éprouvant.
Pour les proches des victimes, c’est le début d’un deuil national. Tout un village a été rayé de la carte, emportant avec lui des centaines de vies. Des familles entières ont été décimées dans leur sommeil. Une tragédie humaine qui laissera des traces indélébiles dans l’histoire de ce petit pays du Pacifique meurtri.