Au cœur de Vintimille, petite ville italienne frontalière, se niche une école pas comme les autres. Unique en son genre, l’école française de Vintimille est le fruit d’une collaboration transfrontalière entre la France et l’Italie. Mais aujourd’hui, son avenir est en suspens. La raison ? Un désaccord sur son financement qui oppose les élus des deux pays.
Une école symbole de la coopération franco-italienne
Fondée en 1961, l’école française de Vintimille accueille une centaine d’élèves français et italiens, du CP au CM2. Son enseignement bilingue de qualité est reconnu de tous. Mais plus qu’une simple école, elle incarne la coopération entre les deux pays voisins.
Cette école a une symbolique historique forte pour la ville de Menton.
– Des élus de l’opposition mentonnaise
Un statut unique et un financement remis en cause
Jusqu’à présent, c’est la ville de Menton qui assumait près de 80% du financement de l’école, soit environ 350 000 euros par an. Mais la nouvelle municipalité ne souhaite plus porter seule ce fardeau financier. Elle réclame une nouvelle convention tripartite avec l’Éducation Nationale et la ville de Vintimille pour répartir les coûts.
- La mairie de Menton ne veut plus financer seule l’école
- Une nouvelle convention est en discussion
- L’avenir de l’établissement est en jeu
Querelle politique autour de l’école
La remise en question du financement de l’école par le maire de Menton passe mal auprès de son opposition. Cette dernière dénonce “un choix pitoyable” et “une décision inique et pathétique“. Elle demande le maintien de la subvention municipale.
Il faut savoir vivre avec son temps.
– Yves Juhel, maire de Menton
Vers une issue positive malgré les incertitudes ?
Si le rectorat se veut rassurant en affirmant qu’un “accord a été trouvé“, du côté de la mairie de Menton, on indique que les discussions sont toujours en cours. La ville italienne de Vintimille se dit prête à revoir la convention et chercher d’autres financements.
Malgré ces déclarations, l’avenir de l’école française de Vintimille reste en suspens. Parents d’élèves et enseignants retiennent leur souffle en espérant une issue positive à ce bras de fer politique et budgétaire. Car au-delà des querelles, c’est un symbole fort de l’amitié franco-italienne qui est en jeu.
Les prochaines semaines seront décisives pour savoir si cette école pas comme les autres pourra continuer à écrire son histoire singulière, par-delà les frontières. Une histoire faite de partage, d’ouverture et de coopération entre deux pays que bien des choses unissent.