Le journal télévisé de 20 heures sur France 2 a une nouvelle figure depuis septembre 2025 : Léa Salamé. Mais à peine installée, la journaliste se retrouve sous le feu des critiques. Entre audiences en berne et commentaires acerbes, son arrivée marque-t-elle un tournant audacieux pour le service public ou un pari risqué ? Plongeons dans les coulisses de cette transition médiatique qui fait jaser.
Léa Salamé : une arrivée sous haute tension
Depuis son arrivée à la barre du journal de 20 heures, Léa Salamé attire tous les regards. Connue pour son style incisif et son aisance à l’antenne, elle a succédé à une figure établie, suscitant à la fois espoir et scepticisme. Mais les premières semaines de son mandat révèlent un défi de taille : séduire un public fidèle tout en imposant sa patte.
Les attentes sont immenses. Le JT de France 2, pilier de l’information télévisée française, est scruté par des millions de téléspectateurs chaque soir. Pourtant, dès les premiers jours, des voix discordantes se font entendre, critiquant l’orientation éditoriale de la journaliste. Est-elle à la hauteur de ce rendez-vous incontournable ?
Des audiences en chute libre ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre le 1er et le 25 septembre 2025, le JT de France 2, du lundi au jeudi, a rassemblé en moyenne 3,73 millions de téléspectateurs, soit 20 % de part d’audience. Un score honorable, mais en deçà des performances de l’année précédente, où la moyenne s’élevait à 3,93 millions (20,2 %). Le 25 septembre, le journal a même touché un point bas avec seulement 3,38 millions de personnes devant leur écran, représentant 18,2 % de part d’audience.
| Période | Audience moyenne (millions) | Part d’audience (%) |
|---|---|---|
| Septembre 2024 (précédente présentatrice) | 3,93 | 20,2 |
| Septembre 2025 (Léa Salamé) | 3,73 | 20,0 |
| 25 septembre 2025 (point bas) | 3,38 | 18,2 |
Ces chiffres, bien qu’inquiétants pour certains, ne racontent pas toute l’histoire. Les débuts d’un présentateur à un poste aussi exposé sont souvent chaotiques. Les téléspectateurs, habitués à une certaine routine, peuvent mettre du temps à s’adapter à un nouveau visage.
Critiques tous azimuts : entre « trop réac » et « gauchiste »
Le style de Léa Salamé ne laisse personne indifférent. Pour certains, son journal penche trop à droite, qualifié de « réactionnaire » par des observateurs syndicaux. À l’inverse, d’autres voix, notamment dans les médias concurrents, l’accusent de verser dans un ton « gauchiste ». Cette polarisation des critiques illustre la difficulté de satisfaire un public hétérogène dans un contexte médiatique tendu.
« Ils sont en train de tuer le service public », a lancé un commentateur médiatique connu, pointant du doigt la baisse des audiences.
Ces attaques, bien que virulentes, ne semblent pas ébranler la principale intéressée. Dans une interview récente, Léa Salamé a déclaré : « Je savais que ce serait difficile. En télé, on dit souvent : tu descends par l’ascenseur, mais tu remontes par l’escalier. » Une métaphore qui traduit sa résilience face à la pression.
Un soutien sans faille de la direction
Face à la tempête, la direction de France Télévisions affiche une confiance inébranlable. Lors d’une intervention radiophonique, la présidente du groupe a défendu Léa Salamé avec vigueur : « Ça se passe très bien, elle a même battu un record d’audience que nous n’avions pas atteint depuis longtemps. » Une affirmation optimiste, bien que les chiffres actuels tempèrent cet enthousiasme.
La rédaction, selon la direction, serait également unie derrière sa nouvelle présentatrice. Ce soutien est crucial dans un environnement où la moindre erreur peut être amplifiée. Mais cette loyauté résistera-t-elle si les audiences continuent de fléchir ?
Les bourdes qui font parler
En plus des critiques sur le fond, Léa Salamé doit composer avec des incidents en direct. Récemment, elle a confondu le nom d’un invité lors du journal, un moment de gêne qui a alimenté les discussions sur les réseaux sociaux. Ces faux pas, bien que mineurs, viennent s’ajouter à une perception parfois fragile de son début de mandat.
- Confusion du nom d’un invité en plein direct.
- Critiques sur son style vestimentaire, jugé trop audacieux par certains.
- Perte de téléspectateurs lors de la seconde partie du JT, sous les 3 millions.
Ces incidents, bien que médiatisés, sont-ils révélateurs d’un malaise plus profond ou simplement des ajustements normaux pour une nouvelle venue ? Le temps le dira.
Un style sous contrainte : les consignes de la direction
Outre les défis éditoriaux, Léa Salamé doit naviguer dans un cadre strict imposé par sa direction. Selon une interview accordée à un magazine féminin, elle a reçu des consignes précises sur son apparence, notamment en matière de tenue vestimentaire. Élégance et sobriété semblent être les mots d’ordre, un rappel que l’image d’une présentatrice est scrutée autant que son discours.
Ces directives, bien que courantes dans le milieu télévisuel, ajoutent une couche de pression supplémentaire. Léa Salamé, habituée aux plateaux plus libres des talk-shows, doit désormais s’adapter à un rôle plus formel, où chaque détail compte.
Un défi à long terme
Prendre les rênes d’un journal télévisé aussi emblématique que celui de France 2 est une mission périlleuse. Léa Salamé, avec son expérience et son charisme, a les atouts pour relever ce défi. Mais les obstacles sont nombreux : reconquérir un public volatil, répondre aux critiques sans perdre son identité, et redonner du souffle à un format parfois jugé vieillissant.
Pour l’instant, la journaliste reste combative. « Je suis quelqu’un qui accepte la compétition », a-t-elle affirmé, montrant qu’elle ne compte pas baisser les bras. Mais dans un paysage médiatique en constante évolution, où les audiences sont reines, la patience des téléspectateurs et de la direction pourrait être mise à rude épreuve.
Et maintenant, quelle suite pour Léa Salamé ?
Les prochaines semaines seront décisives. Si les audiences continuent de stagner, la pression risque de s’intensifier. Mais un rebond n’est pas à exclure. Les téléspectateurs pourraient, avec le temps, s’habituer à ce nouveau visage et apprécier l’énergie que Léa Salamé insuffle au journal.
En attendant, la journaliste peut compter sur le soutien de sa direction et d’une rédaction mobilisée. Mais dans le monde impitoyable de la télévision, rien n’est jamais acquis. Léa Salamé parviendra-t-elle à transformer l’essai et à s’imposer comme une figure incontournable du 20 heures ? L’avenir nous le dira.
« Tu descends par l’ascenseur, mais tu remontes par l’escalier. » – Léa Salamé
Pour l’heure, le pari de Léa Salamé au 20 heures de France 2 reste un feuilleton captivant. Entre espoirs, critiques et chiffres en dents de scie, son aventure ne fait que commencer. Et dans ce grand théâtre médiatique, tous les regards sont tournés vers elle.
