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Le Venezuela Active Son Plan Militaro-Policier National

Maduro active un plan militaro-policier national alors que l'opposition appelle à manifester le jour de son investiture. Les autorités affirment avoir capturé des "mercenaires étrangers". Le Venezuela s'enfonce dans une crise politique majeure sur fond d'une élection présidentielle très contestée.

À seulement deux jours de la cérémonie d’investiture pour son deuxième mandat, le président vénézuélien Nicolas Maduro vient de franchir une étape décisive en activant un plan militaro-policier d’envergure nationale. Cette décision intervient dans un contexte de fortes tensions politiques, alors que l’opposition appelle à manifester massivement le jour J.

Un déploiement massif des forces de sécurité à Caracas

Depuis dimanche, les habitants de la capitale Caracas assistent médusés à un spectacle pour le moins inquiétant : par milliers, des soldats lourdement armés, souvent cagoulés, ont investi les rues de la ville aux côtés de miliciens et de policiers. Une démonstration de force visant clairement à dissuader toute velléité de contestation lors de la prestation de serment de Nicolas Maduro prévue vendredi à midi.

Pour justifier un tel étalage sécuritaire, le chef de l’État a évoqué la nécessité de « défendre la paix, la stabilité et la famille vénézuélienne ». Selon lui, les entités mobilisées, appelées « Organes de défense intégrale » (ODI), englobent « tout le pouvoir politique du Venezuela, le pouvoir populaire, les forces armées nationales bolivariennes, la milice nationale bolivarienne et toutes les forces de police ».

La capture annoncée de « mercenaires étrangers »

Dans la foulée, Nicolas Maduro a affirmé que les autorités avaient procédé à « la capture de sept mercenaires étrangers, dont deux importants mercenaires américains », venus selon lui « pour mener des actions terroristes contre la paix ». Des arrestations qui s’ajoutent aux 125 autres personnes déjà appréhendées depuis lundi. Le président a appelé la population à rester « vigilante et préparée » face à de potentielles menaces.

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir dénonce des complots ou des attaques fomentés par l’étranger, Washington étant régulièrement pointé du doigt. Mais dans le climat actuel, ces déclarations martiales résonnent comme une mise en garde à peine voilée envers une opposition qui refuse de reconnaître la réélection de Maduro en juillet dernier.

Une élection présidentielle entachée d’irrégularités

Et pour cause, le scrutin présidentiel a été entaché de nombreuses zones d’ombre. Si le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Maduro vainqueur avec 52% des voix, il n’a cependant pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, invoquant un piratage informatique. Une explication qui laisse dubitatifs de nombreux observateurs.

De son côté, l’opposition maintient que c’est son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, qui l’a emporté avec plus de 67% des suffrages. Pour étayer ses dires, elle s’appuie sur les procès-verbaux fournis par ses propres scrutateurs. Deux versions diamétralement opposées qui alimentent une crise politique majeure depuis des mois.

L’opposition dans la rue contre l’investiture de Maduro

C’est dans ce contexte explosif que l’opposition a décidé de relancer la mobilisation populaire, en appelant à manifester jeudi prochain, date de la cérémonie d’investiture. L’objectif affiché : faire dérailler l’intronisation d’un président qu’elle juge illégitime et exiger de nouvelles élections libres et transparentes.

Reste à savoir si cet appel sera suivi d’effet, alors que le camp anti-Maduro n’a plus réussi à rassembler massivement depuis des semaines et que la peur d’une répression féroce plane sur les opposants. Le déploiement en cours des forces de l’ordre vise clairement à refroidir les ardeurs des plus téméraires.

Nous devons être vigilants et préparés

Nicolas Maduro, Président du Venezuela

Le Venezuela au bord du gouffre

Au final, ces développements inquiétants confirment que le Venezuela s’enfonce toujours plus dans une crise politique, économique et sociale abyssale. Entre contestation de la légitimité du pouvoir, exode massif de la population, pénuries généralisées, effondrement des services publics et spectre d’une guerre civile, le pays est au bord du gouffre.

Dans ce maelstrom, la communauté internationale semble impuissante à infléchir le cours des événements. Si les pressions diplomatiques et les sanctions se multiplient contre le régime de Maduro, accusé de dérive autoritaire et de violations massives des droits humains, aucune solution négociée ne se profile à l’horizon. Et le risque d’un basculement dans le chaos n’a jamais été aussi élevé.

Dans la foulée, Nicolas Maduro a affirmé que les autorités avaient procédé à « la capture de sept mercenaires étrangers, dont deux importants mercenaires américains », venus selon lui « pour mener des actions terroristes contre la paix ». Des arrestations qui s’ajoutent aux 125 autres personnes déjà appréhendées depuis lundi. Le président a appelé la population à rester « vigilante et préparée » face à de potentielles menaces.

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir dénonce des complots ou des attaques fomentés par l’étranger, Washington étant régulièrement pointé du doigt. Mais dans le climat actuel, ces déclarations martiales résonnent comme une mise en garde à peine voilée envers une opposition qui refuse de reconnaître la réélection de Maduro en juillet dernier.

Une élection présidentielle entachée d’irrégularités

Et pour cause, le scrutin présidentiel a été entaché de nombreuses zones d’ombre. Si le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Maduro vainqueur avec 52% des voix, il n’a cependant pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, invoquant un piratage informatique. Une explication qui laisse dubitatifs de nombreux observateurs.

De son côté, l’opposition maintient que c’est son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, qui l’a emporté avec plus de 67% des suffrages. Pour étayer ses dires, elle s’appuie sur les procès-verbaux fournis par ses propres scrutateurs. Deux versions diamétralement opposées qui alimentent une crise politique majeure depuis des mois.

L’opposition dans la rue contre l’investiture de Maduro

C’est dans ce contexte explosif que l’opposition a décidé de relancer la mobilisation populaire, en appelant à manifester jeudi prochain, date de la cérémonie d’investiture. L’objectif affiché : faire dérailler l’intronisation d’un président qu’elle juge illégitime et exiger de nouvelles élections libres et transparentes.

Reste à savoir si cet appel sera suivi d’effet, alors que le camp anti-Maduro n’a plus réussi à rassembler massivement depuis des semaines et que la peur d’une répression féroce plane sur les opposants. Le déploiement en cours des forces de l’ordre vise clairement à refroidir les ardeurs des plus téméraires.

Nous devons être vigilants et préparés

Nicolas Maduro, Président du Venezuela

Le Venezuela au bord du gouffre

Au final, ces développements inquiétants confirment que le Venezuela s’enfonce toujours plus dans une crise politique, économique et sociale abyssale. Entre contestation de la légitimité du pouvoir, exode massif de la population, pénuries généralisées, effondrement des services publics et spectre d’une guerre civile, le pays est au bord du gouffre.

Dans ce maelstrom, la communauté internationale semble impuissante à infléchir le cours des événements. Si les pressions diplomatiques et les sanctions se multiplient contre le régime de Maduro, accusé de dérive autoritaire et de violations massives des droits humains, aucune solution négociée ne se profile à l’horizon. Et le risque d’un basculement dans le chaos n’a jamais été aussi élevé.

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