Le token de gouvernance ONDO a connu une hausse fulgurante de 8% vendredi dernier. Cela fait suite à des informations selon lesquelles le géant de la gestion d’actifs BlackRock envisage de faire lister son fonds de marché monétaire tokenisé BUIDL comme collatéral sur les principales plateformes d’échanges de dérivés cryptos.
BlackRock en discussions avec les géants des cryptos
D’après des sources proches du dossier, BlackRock et son partenaire émetteur Securitize seraient en pourparlers préliminaires avec des mastodontes comme Binance, Deribit et OKX. L’objectif ? Faire accepter le token BUIDL comme marge pour le trading de produits dérivés sur ces plateformes.
Le token ONDO réagit à la nouvelle
Suite à ces révélations, le cours du token ONDO a bondi jusqu’à 0,79$, gagnant 8% en l’espace d’une heure. Malgré un léger repli, il affichait toujours une progression de près de 9% sur 24h, surpassant largement l’indice global CoinDesk 20 et ses 2,2% de hausse journalière.
Un lien encore flou avec la plateforme Ondo Finance
Si l’impact direct de cette annonce sur le protocole Ondo Finance n’est pas évident, force est de constater que son token de gouvernance ONDO est devenu le véhicule de prédilection des traders pour miser sur l’essor de la tokenisation porté par BlackRock. Il réagit systématiquement aux actualités liées au géant de la gestion d’actifs.
Déjà en mars, l’ONDO avait affiché un bond de 20% lorsque CoinDesk avait révélé que BlackRock déposait des documents pour lancer son offre BUIDL. Le token avait aussi tressailli quand Ondo Finance a commencé à utiliser BUIDL comme actif de réserve pour son propre token de fonds monétaire retail (OUSG), permettant ainsi des remboursements instantanés en stablecoin USDC de Circle.
Le collatéral tokenisé gagne du terrain
Avec plus de 550 millions de dollars d’actifs, BUIDL est la plus importante offre tokenisée du marché. Adossé au dollar, il offre un rendement de type monétaire aux investisseurs, le tout on-chain. Destiné aux institutionnels et autres protocoles, avec un ticket d’entrée à 5 millions de dollars, il pourrait bien devenir un actif de garantie de choix.
Des bons du Trésor tokenisés en plein boom
Plus largement, les bons du Trésor américain tokenisés, adossés à de la dette d’État court terme, sont devenus une classe d’actifs à part entière pesant déjà 2,3 milliards de dollars. Leur encours a triplé en un an, porté par les fonds, entreprises et protocoles qui les utilisent pour stationner leurs liquidités on-chain tout en obtenant du rendement.
L’atout du collatéral qui rapporte
L’intérêt d’utiliser ces tokens comme collatéral ? Pouvoir continuer à percevoir un rendement, même lorsqu’ils servent de marge pour une position, là où les stablecoins ne rapportent rien. Deribit a ouvert la voie début avril en acceptant l’USYC de Hashnote, un fonds monétaire tokenisé de 320 millions de dollars, comme collatéral de marge croisée. Les courtiers institutionnels FalconX et Hidden Road acceptent déjà le BUIDL en garantie.
Le potentiel des tokens collatéraux
Au-delà du monde des cryptos, la banque State Street voit aussi un fort potentiel pour les tokens de collatéral dans la finance traditionnelle. D’après une responsable produit de la banque, ils pourraient aider à atténuer les tensions de liquidité en temps de crise, en permettant par exemple à des fonds de pension de mettre en garantie des tokens monétaires sans avoir à vendre leurs actifs pour obtenir du cash.
Avec l’intérêt croissant des géants de la finance comme BlackRock, il ne fait guère de doute que la tokenisation des actifs de garantie n’en est qu’à ses débuts. Et des projets comme ONDO pourraient bien en profiter, comme en témoigne la réaction du marché à la dernière annonce en date concernant le fonds BUIDL.