La diplomatie togolaise n’écarte pas l’éventualité d’un rapprochement avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES). C’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères du Togo lors d’une interview accordée récemment à une chaîne de télévision panafricaine. Une perspective qui pourrait ouvrir de nouvelles opportunités pour les pays sahéliens en quête de stabilité et de développement.
Le Togo, un potentiel nouveau membre de l’AES ?
Interrogé sur une possible adhésion de son pays à l’Alliance des Etats du Sahel, le chef de la diplomatie togolaise s’est montré plutôt ouvert. Selon lui, la décision finale reviendrait au président de la République, mais l’idée n’est pas à exclure. Il estime même qu’une large majorité de la population togolaise serait favorable à un tel rapprochement.
L’AES, qui regroupe actuellement le Mali, le Niger et le Burkina Faso, traverse une période charnière. En effet, ces trois pays ont annoncé en janvier 2024 leur intention de quitter la Cedeao, l’organisation régionale ouest-africaine qu’ils jugent trop inféodée à l’influence française. Un divorce qui sera effectif d’ici la fin du mois.
Un accès stratégique à la mer
Pour les pays enclavés de l’AES, un rapprochement avec le Togo présenterait un intérêt stratégique majeur. Cela leur permettrait en effet de sécuriser un accès à la mer via le port en eaux profondes de Lomé. Un atout considérable pour leurs échanges commerciaux, leurs importations et exportations.
Aujourd’hui, le Mali, le Niger et le Burkina Faso cherchent à s’émanciper de la tutelle française. Après avoir contraint l’armée française à quitter leur sol, ils développent leur coopération militaire et politique pour endiguer la menace jihadiste. Tout en se tournant vers de nouveaux partenaires comme la Russie.
Le Togo, médiateur des crises ouest-africaines
Sous l’impulsion de son président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, le Togo s’est progressivement affirmé comme un médiateur incontournable dans les crises secouant l’Afrique de l’Ouest. Son rôle a été salué au Mali comme au Niger, où la junte au pouvoir lui a demandé d’intercéder auprès de la Cedeao après le putsch de juillet dernier.
Pour nous aujourd’hui, le président Assimi Goïta est une chance pour le Mali.
Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères
Lors de son entretien télévisé, le ministre Dussey a aussi dénoncé l’instrumentalisation de l’Afrique par les grandes puissances. Il plaide régulièrement pour un renforcement des relations panafricaines. Ce qui n’empêche pas le Togo d’entretenir de bonnes relations avec l’Occident, notamment la France, alliée traditionnelle de la dynastie Gnassingbé.
Le Togo se rapproche du monde anglophone
Le président togolais multiplie aussi les efforts pour se rapprocher du monde anglophone. En 2022, le Togo a ainsi rejoint le Commonwealth. Il fait également les yeux doux à Washington dans l’espoir de bénéficier de généreux programmes d’aide au développement.
Pour la France, qui voit son influence s’éroder dans la région, la stabilité du Togo reste un enjeu crucial. Paris suit donc de près l’évolution de la diplomatie togolaise et ses velléités de rapprochement avec l’Alliance des Etats du Sahel. Une alliance qui, si elle venait à se concrétiser, rebattrait les cartes des équilibres géopolitiques en Afrique de l’Ouest.
Aujourd’hui, le Mali, le Niger et le Burkina Faso cherchent à s’émanciper de la tutelle française. Après avoir contraint l’armée française à quitter leur sol, ils développent leur coopération militaire et politique pour endiguer la menace jihadiste. Tout en se tournant vers de nouveaux partenaires comme la Russie.
Le Togo, médiateur des crises ouest-africaines
Sous l’impulsion de son président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, le Togo s’est progressivement affirmé comme un médiateur incontournable dans les crises secouant l’Afrique de l’Ouest. Son rôle a été salué au Mali comme au Niger, où la junte au pouvoir lui a demandé d’intercéder auprès de la Cedeao après le putsch de juillet dernier.
Pour nous aujourd’hui, le président Assimi Goïta est une chance pour le Mali.
Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères
Lors de son entretien télévisé, le ministre Dussey a aussi dénoncé l’instrumentalisation de l’Afrique par les grandes puissances. Il plaide régulièrement pour un renforcement des relations panafricaines. Ce qui n’empêche pas le Togo d’entretenir de bonnes relations avec l’Occident, notamment la France, alliée traditionnelle de la dynastie Gnassingbé.
Le Togo se rapproche du monde anglophone
Le président togolais multiplie aussi les efforts pour se rapprocher du monde anglophone. En 2022, le Togo a ainsi rejoint le Commonwealth. Il fait également les yeux doux à Washington dans l’espoir de bénéficier de généreux programmes d’aide au développement.
Pour la France, qui voit son influence s’éroder dans la région, la stabilité du Togo reste un enjeu crucial. Paris suit donc de près l’évolution de la diplomatie togolaise et ses velléités de rapprochement avec l’Alliance des Etats du Sahel. Une alliance qui, si elle venait à se concrétiser, rebattrait les cartes des équilibres géopolitiques en Afrique de l’Ouest.