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Le Temps Festif de La Télé D’antan Pour Noël

En cette période de fêtes, replongeons dans la magie de Noël à la télévision des années 50 et 60. Stars en tenue de gala, émissions devenues cultes… La télé se mettait sur son 31 pour enchanter petits et grands. Prêts pour un voyage dans le temps ?

En cette période de fêtes de fin d’année, que diriez-vous d’un petit voyage dans le temps pour redécouvrir la magie de Noël telle qu’elle était célébrée à la télévision des années 50 et 60 ? À l’époque où il n’y avait qu’une seule chaîne, mais où l’on se donnait à fond pour enchanter petits et grands téléspectateurs. Animateurs et vedettes enfilaient leurs plus beaux atours pour nous faire vivre des réveillons inoubliables. Plongée nostalgique dans ces Noëls vintage.

Les pionniers des émissions de Noël

Dès la fin des années 40, la télévision commence à s’inviter dans les foyers pour les fêtes. En 1948, la première messe de minuit est retransmise en direct, une révolution à l’époque. Dans la foulée, des animateurs comme Jean Nohain lancent des émissions spéciales pour Noël. Son célèbre programme 36 Chandelles accueille de futures grandes vedettes comme Jean Poiret et Michel Serrault.

Le jounal télévisé n’est pas en reste. Le 24 décembre 1963, Léon Zitrone crée l’événement en présentant le JT avec un invité surprise : Nounours, la star des enfants, descendu de son nuage de Bonne nuit les petits ! Un duo improbable et touchant.

1960 : un Noël de légende avec Cyrano de Bergerac

Le jour de Noël 1960, la RTF frappe un grand coup en diffusant une adaptation télévisée de la pièce Cyrano de Bergerac, réalisée par Claude Barma. Un budget exceptionnel, 200 acteurs dont les jeunes premiers Philippe Noiret et Jean Topart, pour un spectacle total. Plus d’un million de téléspectateurs, soit la quasi-totalité des foyers équipés, sont au rendez-vous. La célèbre « tirade du nez » de Daniel Sorano fait date.

Les shows de variétés : la télé sort le grand jeu

Pour le réveillon du 31, les émissions de variétés rivalisent d’audace et de strass. En 1957, le chanteur Gilbert Bécaud, alors au sommet, se voit confier une soirée spéciale. Il a l’idée d’un duo surprise avec Brigitte Bardot, immense star depuis Et Dieu créa la femme. Sur un simple coup de fil, BB accepte de venir chanter Alors raconte avec lui. C’est le début d’une liaison secrète.

L’actrice va récidiver pour les réveillons suivants. D’abord avec Bonne année Brigitte en 1962, émission délirante où on la voit chanter, danser le charleston et même jouer du banjo ! Puis l’année d’après dans A vos souhaits, show musical qu’elle anime bénévolement, par pur plaisir.

La télé et les enfants : le Père Noël n’est jamais loin

Noël, c’est avant tout la fête des enfants. La télévision leur consacre des programmes spéciaux, où la féerie est reine. Le Père Noël devient un invité récurrent du petit écran. Parfois au détour d’un programme, comme ce JT mémorable avec Nounours. Ou de façon plus inattendue, comme lorsqu’il apparaît au milieu d’une dramatique pour narrer un conte.

Des émissions jeunesse se parent aussi de leurs habits de lumière. L’Ami Public Numéro 1, présentée par la speakerine Jacqueline Huet, propose pendant les vacances des numéros féériques mêlant dessins animés, numéros de cirque et de magie. De quoi faire briller les yeux des jeunes téléspectateurs.

Un esprit de fête et de communion

Ce qui frappe, au-delà des paillettes et des rires, c’est la volonté de communion qui animait la télévision de l’époque. Offrir au public des parenthèses enchantées, faire entrer un peu de magie et d’extraordinaire dans son foyer. Que l’on soit un bambin émerveillé ou un adulte en quête d’émotions.

Cette ambition fédératrice se lit dans le soin apporté à ces émissions, dans l’implication des stars qui acceptent de jouer le jeu, dans ces programmes qui parlent à toutes les générations. Une époque peut-être naïve mais à la sincérité touchante.

Un héritage plus que jamais vivace

Bien sûr, la télévision a changé, s’est fragmentée en une myriade de chaînes. Le rapport au petit écran n’est plus le même. Pour autant, on sent comme une nostalgie, une appétence pour cette magie et ces rendez-vous fédérateurs.

Pas un Noël sans qu’une chaîne ressorte des archives un de ces programmes vintage. Des émissions comme le 31 Tout est Permis d’Arthur ou le Téléthon perpétuent à leur manière cet esprit de fête et de partage. Même des youtubeurs reprennent les codes de l’époque dans des formats courts décalés.

Ce besoin de se rassembler, de s’émerveiller ensemble le temps d’une soirée, semble plus fort que jamais. Comme si, l’espace d’un instant, on avait tous envie de redevenir ces enfants fascinés par le spectacle de Noël à la télé.

Alors en ces temps troublés, pourquoi ne pas laisser opérer la magie ? Se laisser porter par la féérie et l’insouciance communicative de ces émissions d’antan. Et se dire que, finalement, c’est peut-être ça le plus beau cadeau que la télévision puisse nous faire. Joyeux Noël à tous !

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