ActualitésInternational

Le syndicat des routiers américains lâche Trump et Harris

Le syndicat des routiers américains crée la surprise en renonçant à soutenir un candidat à la présidentielle, une décision lourde de conséquences pour la démocrate Kamala Harris. Découvrez les dessous de ce choix étonnant qui rebat les cartes de la campagne !

À un peu plus d’un an de l’élection présidentielle américaine, un coup de théâtre vient de secouer la campagne. L’International Brotherhood of Teamsters, le puissant syndicat des chauffeurs routiers qui compte 1,3 million de membres, a annoncé qu’il renonçait cette année à apporter son soutien à l’un des candidats en lice. Une décision rarissime qui sonne comme un revers cinglant pour la candidate démocrate Kamala Harris, qui espérait pouvoir compter sur cet allié de poids.

Le Parti démocrate perd un soutien historique

Depuis des décennies, les démocrates pouvaient compter sur le soutien indéfectible des Teamsters lors des scrutins présidentiels. La dernière fois que le syndicat avait choisi de rester neutre remonte à 1996, il y a plus d’un quart de siècle ! Une constante qui vole aujourd’hui en éclats, laissant les stratèges démocrates dans l’expectative.

Les raisons de ce choix restent encore floues. Contactés par la presse, les représentants syndicaux se sont montrés évasifs, évoquant simplement un contexte politique particulier et la volonté de se concentrer sur les enjeux propres à la profession. Mais en coulisses, certains y voient le signe d’un certain mécontentement vis-à-vis du bilan de l’administration Biden et des orientations prises par le Parti démocrate ces derniers mois.

Kamala Harris en première ligne

Cette annonce tombe à un bien mauvais moment pour Kamala Harris, en pleine préparation de sa campagne. La vice-présidente, qui s’était entretenue lundi avec des représentants des Teamsters, misait beaucoup sur leur appui pour asseoir sa stature de candidate et rallier les électeurs de la classe ouvrière, réputés volatiles.

C’est une déception, c’est certain. Mais la vice-présidente reste concentrée sur sa feuille de route, déterminée à bâtir une coalition large et à convaincre sur son projet.

– Un proche de Kamala Harris

Pour autant, l’entourage de la candidate se veut rassurant et minimise l’impact de cette défection. Selon eux, la neutralité affichée des Teamsters n’empêchera pas un soutien de fait de nombreux routiers, traditionnellement acquis aux démocrates. Reste que ce coup dur vient rappeler à quel point cette élection présidentielle s’annonce imprévisible et riche en rebondissements.

Trump, le grand gagnant ?

Dans le camp d’en face, on se garde bien de fanfaronner. Mais le sourire en coin de Donald Trump en dit long. S’il ne bénéficie pas d’un soutien direct, le candidat républicain voit surtout son adversaire démocrate affaiblie par cette décision. De quoi conforter sa stratégie visant à dépeindre le parti adverse comme déconnecté des réalités du monde du travail.

Les démocrates ont perdu le contact avec l’Amérique qui travaille. Ils préfèrent flatter leur base élitiste de la Silicon Valley et de Wall Street. Triste !

– Un tweet de Donald Trump

Au sein du Parti républicain, on se frotte déjà les mains à l’idée d’exploiter ce coup de canif dans le contrat entre démocrates et syndicats. Comme si, après des années d’hégémonie, la gauche américaine voyait ses soutiens traditionnels s’effriter les uns après les autres. Vers un réalignement politique ?

Au-delà des péripéties de la campagne, la posture des Teamsters pose question sur l’évolution du paysage politique américain. Ce pilier du syndicalisme qu’on pensait acquis aux démocrates semble prendre ses distances. Signe d’une fracture grandissante entre élites progressistes et classes populaires?

Certains observateurs y voient les prémices d’un vaste réalignement politique, les cols bleus se sentant de plus en plus proches des républicains sur les questions de société et d’identité. Une tendance qui pourrait bouleverser les équilibres électoraux dans les années à venir, si elle se confirme.

La variable syndicale sera clé lors des prochains scrutins. Si les démocrates perdent ce soutien, s’ouvre une voie royale pour les républicains.

– Un expert politique

En attendant, républicains comme démocrates vont devoir redoubler d’efforts pour séduire cet électorat en rupture de ban. Car dans une Amérique plus polarisée que jamais, ce sont peut-être ces électeurs mobiles qui feront la différence. Vers une présidentielle plus que jamais imprévisible ?

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.