ActualitésInternational

Le Suicide de Shirel Golan : Un Avertissement Pour Tous

Shirel Golan a survécu à une attaque terroriste mais pas à son traumatisme. Un an plus tard, le jour de ses 22 ans, elle s'est suicidée. Son frère veut que sa mort...

Eyal Golan a perdu sa sœur et toute foi en la bonté humaine. « Shirel était la lumière de notre vie », confie-t-il en tirant sur une cigarette qu’il vient de se rouler. « Mais cette lumière s’est éteinte. » Cet homme de 36 ans a les yeux qui s’illuminent lorsqu’il parle de sa sœur cadette, dont le prénom signifie « chant de louange à Dieu » en hébreu. Mais où était Dieu le 20 octobre, le jour où Shirel s’est donné la mort, à l’âge de 22 ans ?

Le jour où tout a basculé

Un an plus tôt, Shirel avait survécu à une attaque terroriste qui avait fait plusieurs victimes parmi ses amis. D’après une source proche, elle était sortie indemne physiquement mais profondément traumatisée. « Avant l’attaque, Shirel était comme le soleil, toujours à danser et à s’amuser », se souvient son frère. « Après, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. »

Hantée par le souvenir de l’horreur

Selon des proches, Shirel était hantée par le souvenir de cette nuit d’horreur. Elle faisait des cauchemars, sursautait au moindre bruit et s’isolait de plus en plus. Malgré le soutien de sa famille et de ses amis, elle n’arrivait pas à surmonter son traumatisme.

On pensait qu’avec le temps, ça irait mieux. Mais Shirel s’enfonçait de plus en plus dans la dépression. On a essayé de l’aider mais c’était comme si une partie d’elle était morte ce soir-là.

Un ami d’enfance de Shirel

Un cri d’alarme ignoré

La famille de Shirel avait bien conscience de sa détresse mais n’a pas réussi à lui apporter l’aide dont elle avait besoin. « On a consulté des psys, des médecins, mais rien n’y faisait », regrette Eyal. « J’ai l’impression qu’on n’a pas pris sa souffrance au sérieux, qu’on n’a pas mesuré l’ampleur de son traumatisme. »

Pourtant, les signes avant-coureurs étaient là. Shirel parlait souvent de la mort et disait ne plus avoir goût à la vie. Mais entourée de ses proches le jour de son anniversaire, personne n’aurait pu imaginer qu’elle passerait à l’acte.

Un drame qui doit servir d’avertissement

Pour Eyal, la mort de Shirel doit être un électrochoc. « Ma sœur est une victime de plus du terrorisme, même si elle n’est pas morte dans l’attaque », insiste-t-il. « Son suicide montre les ravages à long terme que ces actes peuvent causer, bien après les faits. »

Il appelle à une meilleure prise en charge des victimes d’attentats. « On ne peut pas les laisser seules face à leurs démons », martèle-t-il. « Il faut un suivi psychologique sur le long terme, un vrai accompagnement pour les aider à se reconstruire. Sinon, on risque de voir d’autres drames comme celui de Shirel. »

Garder la mémoire vivante

Pour ne pas oublier Shirel, sa famille a décidé de créer une association en son nom. « On veut aider les victimes du terrorisme à se relever, à retrouver goût à la vie », explique Eyal. « C’est ce que Shirel aurait voulu. Qu’on se batte pour que plus personne n’ait à vivre ce qu’elle a vécu. »

Eyal espère que le souvenir de sa sœur incitera les autorités à agir. « La mort de Shirel ne doit pas être vaine », insiste-t-il. « Elle doit nous pousser à changer les choses, à mieux protéger et accompagner les victimes. C’est le seul moyen pour que sa lumière continue de briller. »

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.