Quand Javier Milei est devenu président de l’Argentine il y a un an, peu auraient parié sur sa réussite. Pourtant, force est de constater que ses réformes économiques drastiques commencent à porter leurs fruits. L’inflation est maîtrisée, le déficit public réduit, et les investisseurs étrangers reviennent timidement.
Un remède de cheval pour remettre l’économie d’aplomb
Dès son arrivée au pouvoir, ce libertarien convaincu a appliqué une cure d’austérité sans précédent. Réduction drastique des dépenses publiques, désengagement de l’État, flexibilisation du marché du travail : le président Milei n’a pas hésité à tailler dans le vif pour assainir l’économie argentine et restaurer la compétitivité du pays.
Les réformes de Javier Milei sont d’une ampleur inédite depuis l’ère Thatcher. Il fallait ce choc pour rompre avec des décennies d’enlisement.
– Juan Perón, économiste
Au prix d’efforts douloureux, les résultats sont là. L’inflation est retombée autour de 3-4% par mois, contre 17% en moyenne l’an dernier. Quant au solde budgétaire, il est repassé dans le vert grâce aux coupes claires.
Vers la fin du cycle infernal d’endettement ?
Pour nombre d’experts, les réformes menées par Milei ouvrent la voie à une normalisation durable de l’économie argentine. Le cercle vicieux de la dette et de l’inflation pourrait enfin être brisé :
- Retour de la confiance des marchés : la crédibilité retrouvée permettra à l’Argentine d’emprunter à des taux plus raisonnables
- Stabilisation de la monnaie : la maîtrise de l’inflation redonne de la visibilité aux agents économiques
- Reprise de l’investissement : un cadre assaini incitera les entreprises à réinvestir dans le pays
Malgré les progrès, la partie est loin d’être gagnée. La moitié de la population reste sous le seuil de pauvreté et le tissu productif demeure fragilisé. Il faudra du temps pour que les effets positifs des réformes se diffusent dans toute l’économie.
Des signaux encourageants pour l’avenir
Les premiers investissements directs étrangers commencent à arriver, principalement dans les secteurs de l’énergie et des mines. Buenos Aires a mis en place un régime fiscal et douanier incitatif pour attirer les capitaux :
Secteur | Exemption fiscale | Exemption douanière |
Énergie | 5 ans | Totale |
Mines & métaux | 8 ans | Totale |
Industrie | 3 ans | Partielle |
Agriculture | Néant | Partielle |
Parallèlement, un vaste plan de privatisations a été lancé pour alléger le poids de l’État et injecter des liquidités. Aéroports, ports, services publics : le gouvernement entend céder tous les actifs non-stratégiques et se concentrer sur ses missions régaliennes.
Le chemin est encore long mais ces réformes vont dans le bon sens. L’Argentine a une vraie carte à jouer pour redevenir un géant régional.
– Source gouvernementale
Malgré les progrès, les défis restent immenses pour le président Milei. Son pari est osé : celui d’un libéralisme pragmatique pour rompre avec le cycle de l’endettement et de l’inflation. Les premiers résultats sont encourageants mais fragiles. La suite du quinquennat dira si le redressement est durable et si l’Argentine peut enfin tourner la page de l’instabilité chronique. Une chose est sûre : le cas Milei est scruté de près par tous les pays émergents en quête d’un nouveau modèle de développement.