C’est sous l’œil vigilant de centaines de policiers que s’est déroulé le premier match de football des Jeux Olympiques 2024 à Marseille. Mercredi soir, pas moins de 400 agents étaient mobilisés autour du mythique Stade Vélodrome pour assurer la sécurité des 60 000 spectateurs venus assister à la rencontre France-USA. Un dispositif qualifié de « particulièrement robuste » par les autorités.
Toutes les unités sur le pont
Des abords du stade jusqu’aux gradins en passant par le ciel, ce sont toutes les unités spécialisées des forces de l’ordre qui ont été déployées pour parer à toute éventualité. CRS, démineurs, policiers en civil, brigade équestre, maîtres-chiens… « Toutes les spécialités sont déployées pour sécuriser l’ensemble des supporters et faire face à la menace terroriste », détaille Pierre-Édouard Colliex, le préfet de police des Bouches-du-Rhône.
Sur le parvis du Vélodrome, un commissariat mobile a été installé pour accueillir les touristes en quête de renseignements. Des policiers venus d’Allemagne, d’Espagne et de Roumanie apportent leur concours pour surmonter la barrière de la langue avec les supporters étrangers. « C’est un appui très important dans le cadre des JO, cela facilite nos missions », souligne un brigadier-chef.
Valise suspecte et surveillance aérienne
Preuve de l’efficacité de ce dispositif d’ampleur, les démineurs ont été appelés avant même le coup d’envoi pour une valise abandonnée signalée près d’une bouche de métro. Le périmètre a été bouclé par précaution le temps d’écarter tout risque, la valise s’avérant finalement vide.
Dans les airs, des drones de la police nationale assurent un appui aérien permanent, scrutant la foule rassemblée aux abords du stade. Les images sont retransmises en direct aux équipes au sol pour guider leurs interventions.
Au stade de Marseille comme sur tous les sites olympiques, la première menace est terroriste, que l’on prend évidemment très au sérieux.
Cédric Esson, directeur interdépartemental de la police nationale des Bouches-du-Rhône
Neutraliser les fauteurs de troubles
Outre la menace terroriste, les autorités redoutent les débordements de supporters, avec en tête le spectre des graves incidents survenus fin 2023 en marge d’OM-OL. « Nous avons travaillé en amont depuis plusieurs mois pour détecter les fauteurs de troubles qui pourraient s’en prendre à cette fête, en collaborant avec les services de renseignement », explique le préfet de police.
Un travail de fourmi destiné à permettre à tous de profiter sereinement des compétitions olympiques. Car au-delà de la sécurité, « il faut aussi que la fête soit là », souligne Pierre-Édouard Colliex. Mission accomplie pour ce premier test grandeur nature : le match s’est déroulé sans incident, les Bleus s’imposant dans un Vélodrome en fusion.