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Le stade olympique de Mexico : Entre histoire et révolution

Plongez au cœur du bouillonnant stade olympique universitaire de Mexico, véritable volcan architectural qui a vu naître la légendaire technique du Fosbury-flop lors des mémorables JO de 1968. Une enceinte chargée d'histoire qui ne vous laissera pas de marbre...

Au sud de Mexico se dresse un stade pas comme les autres. Tel un volcan endormi, le stade olympique universitaire a été façonné à même la roche volcanique, lui conférant une architecture unique et spectaculaire. Mais au-delà de son aspect atypique, cette enceinte bouillonne d’histoires fascinantes. Des JO révolutionnaires de 1968 aux drames qui l’ont endeuillé, plongeons au cœur de ce lieu emblématique du sport mexicain.

Un écrin volcanique pour les exploits olympiques

Inauguré en 1952, le stade olympique universitaire était alors le plus grand du Mexique avec ses 63 000 places, avant d’être agrandi pour accueillir les Jeux Olympiques de 1968. Sa particularité ? Être littéralement construit sur un ancien volcan, d’où sa forme si singulière qui lui vaut le surnom de “volcan de Mexico”.

Mais ce n’est pas son seul attribut remarquable. Avant de pénétrer dans l’enceinte, impossible de manquer l’immense fresque murale aztèque réalisée par le célèbre artiste Diego Rivera. Une œuvre magistrale symbolisant l’Université, la famille mexicaine, la paix et la jeunesse sportive à travers différents personnages emblématiques.

La révolution Fosbury

Les 19 et 20 octobre 1968, le stade olympique universitaire vit un moment historique grâce à un certain Dick Fosbury. Lors du concours de saut en hauteur, l’athlète américain révolutionne la discipline avec une technique inédite et spectaculaire : le Fosbury-flop. En s’élançant dos à la barre, il réalise un rouleau dorsal qui deviendra la norme chez tous les sauteurs.

Il avait réussi à inverser la technique utilisée par tous les autres sauteurs du monde. Alors qu’avec la technique en vigueur on descendait pour remonter, lui refusait de descendre.

– Henry Elliott, concurrent de Fosbury en 1968

Mexico 1968, des JO engagés

Au-delà de la prouesse sportive de Fosbury, les Jeux de Mexico furent le théâtre d’un geste fort devenu iconique. Sur le podium du 200m, les sprinteurs américains Tommie Smith et John Carlos lèvent un poing ganté de noir en signe de protestation contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Un moment gravé dans la mémoire olympique.

De la gloire à la tragédie

Mais le stade olympique universitaire a aussi connu son lot de drames. En 1985, peu avant d’accueillir des matchs de la Coupe du Monde de football, une bousculade mortelle survient, faisant 19 victimes. Une tragédie qui endeuille le Mexique, seulement 3 jours avant le drame du Heysel en Belgique.

Aujourd’hui, si l’équipe de football des Pumas UNAM y évolue toujours, le stade reste profondément marqué par son passé. D’ailleurs, de nombreux hommages y sont régulièrement rendus pour ne jamais oublier les pages glorieuses comme les plus sombres de son histoire.

Des JO de 1968 et l’avènement du Fosbury-flop aux tragédies qui l’ont frappé, le stade olympique universitaire de Mexico ne vous laissera assurément pas insensible. Un lieu chargé d’émotions et d’histoires qui en font un véritable monument du sport mondial. Alors, prêt à plonger dans ce volcan bouillonnant de souvenirs ?

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