C’est dans une ambiance survoltée que le Stade Français a décroché son billet pour les demi-finales du Top 14 en dominant Toulon (23-20) lors de l’ultime journée de la saison régulière. Un stade Jean-Bouin à guichets fermés, comme au temps des grandes heures du club parisien, a poussé derrière ses joueurs pour arracher cette précieuse victoire.
Paris profite du turn-over toulonnais
Le RCT, qui restait sur une impressionnante série de six victoires en sept matchs, avait décidé de faire tourner son effectif en vue du barrage qui l’attend au stade Mayol face au Stade Rochelais. Les absences de cadres comme Priso, Gigashvili, Ollivon ou Villière ont pesé, tout comme la prestation en demi-teinte de Melvyn Jaminet, inhabituel.
Le Stade Français en a profité pour prendre les devants, avec deux essais de Lester Etien et Ryan Chapuis en première période, creusant un écart conséquent à la pause (17-3). Un matelas d’avance qui s’est avéré précieux.
Le réveil toulonnais ne suffira pas
Car les Varois n’ont rien lâché, et sont revenus avec de bien meilleures intentions en seconde période. Plus entreprenants, ils sont revenus au score grâce aux réalisations de Facundo Isa et Brian Fainga’anuku, bien aidés par l’entrée des remplaçants qui ont apporté du punch.
Mais la botte de Joris Segonds a permis aux Parisiens de garder le cap et de s’imposer sur le fil, dans une fin de match irrespirable. Un succès arraché avec les tripes qui propulse le Stade Français directement dans le dernier carré.
Toulon devra passer par la case barrage
Le RCT, de son côté, n’a pas à rougir de cette défaite, concédée avec les honneurs et un effectif remanié. Les Toulonnais devront néanmoins batailler ferme face à La Rochelle dans une semaine pour décrocher leur place dans le top 4 et continuer de rêver d’un titre qui les fuit depuis 2014.
Un barrage au stade Mayol, dans un climat surchauffé, ça promet une sacrée empoignade. On a hâte d’y être !
Un supporter toulonnais conquis malgré la défaite
Du côté parisien, l’aventure continue et les espoirs sont désormais immenses. Le club de la capitale, en net regain de forme, peut légitimement ambitionner d’aller décrocher un titre que les Soldats Roses attendent depuis 2015. La demi-finale qui s’annonce, contre Toulouse ou l’UBB, sera quoi qu’il arrive un sacré défi.
