Vendredi 28 juin, Pablo Matéo a décroché le titre de champion de France du 100 mètres à Angers. Une performance encourageante pour le jeune sprinter de 23 ans, qui a amélioré son record personnel en 10 secondes 08. Pourtant, aucun Français ne sera présent sur la ligne droite mythique des Jeux Olympiques de Paris en 2024, une première depuis 1932. Un constat douloureux mais qui sonne comme un électrochoc pour toute une génération en quête de renouveau.
Le sprint tricolore en panne sèche aux Championnats d’Europe
Les récents Championnats d’Europe à Rome ont mis en lumière les difficultés actuelles de la discipline reine de l’athlétisme français. Pablo Matéo, grand espoir du 100 m, n’a pu faire mieux que 8ème tandis qu’il a été disqualifié sur 200 m. Un bilan plus que mitigé qui reflète le niveau actuel des sprinteurs tricolores, encore loin des meilleurs mondiaux.
Une nouvelle génération consciente des défis à relever
Malgré cette contre-performance, Pablo Matéo et ses partenaires d’entraînement veulent croire en des jours meilleurs. À l’image de Jeff Erius, deuxième des Championnats de France en 10 sec 11 :
On est une jeune génération, on peut prétendre à mieux au niveau mondial d’ici une ou deux années.
Jeff Erius, sprinteur français
Les sprinteurs bleus en sont conscients, le chemin sera long pour renouer avec les podiums internationaux. Mais cette absence aux Jeux de Paris doit servir de déclic pour enclencher une véritable dynamique positive.
Les Jeux de Paris 2024 comme objectif ultime
Dans moins de 400 jours, le monde aura les yeux rivés sur le stade olympique de Paris pour le rendez-vous planétaire du sport. L’absence de sprinteur français sur la distance reine sera forcément un crève-cœur pour le public. Mais les Bleus veulent se servir de cette désillusion pour se sublimer.
L’objectif est clair : performer dès 2024 pour préparer au mieux les prochaines grandes échéances. Avec des athlètes prometteurs comme Pablo Matéo, Méba-Mickaël Zézé ou encore Mouhamadou Fall, le vivier est là pour voir éclore de futurs talents.
Vers une reconquête du sprint mondial
Au-delà des Jeux de Paris, c’est tout le sprint français qui cherche à se réinventer pour briller à nouveau sur la scène internationale. Depuis les exploits de Christophe Lemaitre, médaillé de bronze sur 200 m aux JO de Rio en 2016, aucun tricolore n’a su s’imposer au plus haut niveau.
Pour renouer avec les sommets, plusieurs axes de travail ont été identifiés :
- Détecter et former les jeunes talents dès leur plus jeune âge
- Renforcer l’encadrement technique et médical des athlètes
- Créer des pôles d’excellence sur le sprint court partout en France
- Multiplier les confrontations avec l’élite mondiale
Autant de défis à relever pour hisser à nouveau le sprint français sur les podiums olympiques et mondiaux. Le chemin sera long et semé d’embûches, mais cette nouvelle génération ambitieuse compte bien se donner les moyens de ses ambitions.
Paris 2024, tremplin vers un nouvel âge d’or ?
Si les Jeux Olympiques à domicile arrivent sans doute un peu trop tôt pour espérer des médailles, ils doivent servir de déclic et de vitrine pour le sprint tricolore. En brillant devant son public, en montrant de belles choses et en se rapprochant des meilleurs, cette jeune garde pourrait inspirer de nombreux jeunes et créer une émulation nouvelle autour de la discipline.
Alors oui, il n’y aura pas de sprinteur français en finale du 100 m dans le stade olympique en 2024. Mais cette absence ne doit pas sonner le glas du sprint tricolore, bien au contraire. C’est une opportunité unique pour repartir sur des bases saines, construire un projet solide et poser les jalons d’un avenir radieux. Paris 2024 comme rampe de lancement d’une nouvelle ère dorée, voilà le défi exaltant qui attend désormais Pablo Matéo et ses partenaires de piste !
