Méconnaissable lors de ses premiers matches, l’équipe de France de rugby à 7 s’est spectaculairement réveillée jeudi soir en étrillant l’Argentine en quart de finale olympique (38-7). Un déclic salvateur qui replace les Bleus dans la course à l’or, eux qui n’avaient jamais fait mieux qu’une 7e place depuis l’introduction de la discipline aux JO.
Une équipe transfigurée
Poussifs lors de la phase de poules, les septistes tricolores ont soudainement retrouvé toute leur force et leur allant face aux Pumas, numéro 1 mondiaux. Une métamorphose qu’a su provoquer le staff en remobilisant le groupe entre les deux journées de compétition.
Il y avait de la confiance et de la détermination qui sortaient de ce vestiaire. C’était intense.
Stephen Parez-Edo, ailier des Bleus
En s’appuyant sur une défense de fer et une attaque clinique, portée par un doublé d’Aaron Grandidier, les Français ont surclassé leurs adversaires du soir. Signe de leur domination totale, ils ont même réussi à inscrire un essai sur la sirène par Antoine Dupont, porté en triomphe par ses coéquipiers.
L’émotion du Stade de France
Complètement libérés, transcendés par l’ambiance survoltée du Stade de France, les protégés de Jérôme Daret surfent désormais sur une vague positive. Eux qui appréhendaient ces JO à domicile savourent maintenant le soutien inconditionnel de leur public.
Jouer devant 69 000 personnes, c’est quelque chose que je n’imaginais jamais faire dans ma vie.
Aaron Grandidier
Cette communion avec les supporters semble donner des ailes aux septistes. Andy Timo compare même ce quart de finale à une « finale » tant l’émotion était forte. Mais le plus dur reste à faire.
Direction la demie, sans pression
Place en effet aux demi-finales et à un gros morceau : l’Afrique du Sud, tombeuse surprise de la Nouvelle-Zélande. Un adversaire coriace mais prenable pour les Bleus version JO qui surfent sur une dynamique positive.
Après avoir retrouvé le goût de la victoire, le capitaine Paulin Riva et ses hommes n’ont plus qu’une idée en tête : aller au bout et décrocher la première médaille d’or olympique de l’histoire du rugby français. Sans se mettre de pression mais avec l’envie et la rage de vaincre chevillées au corps.
Ce n’est pas grave si on ne fait pas la cérémonie d’ouverture, on va bien récupérer et se préparer pour la demie.
Antoine Zeghdar, arrière des Bleus
Après le déclic contre l’Argentine, l’équipe de France de rugby à 7 n’a plus qu’à confirmer son réveil tonitruant. Décomplexés et ambitieux, les Bleus ont les moyens de renverser les pronostics et la hiérarchie mondiale établie. Pour enfin concrétiser le potentiel d’une génération dorée et entrer dans l’histoire olympique…